Près d’un millier de personnes s’est réuni dimanche à Metz pour commémorer le centenaire de la fin du premier conflit mondial. Entre la porte Serpenoise et la place d’Armes, les discours, hommages et défilés se sont multipliés sous haute surveillance.
Peu avant 9h, les tambours se font entendre aux alentours de la Porte Serpenoise de Metz. Une centaine de personnes sont amassées devant le monument aux morts de la ville pour commémorer les cent ans de l’Armistice de la Première Guerre mondiale. Ce matin mosellan est froid et sec. Une légère brise l’accompagne et agite les feuilles dorées qui s’accrochent encore aux arbres. Les porte-drapeaux font leur apparition sous l’arche de pierre. Seuls les instruments de la fanfare, et le trafic environnant, brise un silence de recueillement de mise pour l’occasion.
Devant le monument, représentant un soldat mort dans les bras de sa mère, hommes, femmes et enfants commémorent. Certains arborent une fleur bleue sur leurs vêtements, symbole de l’hommage aux victimes de la Grande Guerre. Les discours débutent. Puis, quelques mots du Président de la République sont lus. L’assemblée réunie rend ensuite hommage aux trois soldats français morts pour la nation en cette année 2018. Le recueillement et la tristesse font place à la fierté.
Des élèves du lycée Raymond-Mondon remettent le drapeau français à ceux du lycée André-Citroën. La tradition est en place depuis prêt de quarante ans à Metz. La fierté ressentie par ces jeunes élèves est visible sur leurs visages et dans le sérieux qu’ils mettent à la tâche.
Maire, préfet et autres officiels déposent des gerbes de fleurs sur le monument. Seule perturbation de ce devoir civique : les bruits des véhicules qui s’intensifient au fur et à mesure qu’avance la matinée. Aux alentours de 10h, le cortège se met en marche, direction la place d’Armes.
Une place d’Armes surveillée
Au pied de l’imposante cathédrale messine, une foule plus importante s’agglutine autour des barrières de la place. Un millier de personnes attend l’arrivée des hommes en uniforme. Policiers et militaires gardent chaque accès à la zone. Si leurs visages sont détendus, leurs tenues et armes rendent l’atmosphère spéciale.
Alors qu’est célébré le centenaire d’un armistice, des hommes armés se déplacent, fendant la foule et observant chaque détail sur la place. Les personnes venues commémorer la paix semblent à peine remarquer leur présence, comme si par habitude ils étaient devenus des fantômes.
La Marseillaise résonne. Quelques lèvres se mettent à bouger dans la foule mais comme le reste de la journée, cela reste très solennel. De nombreux corps de l’armée sont présents. Certains défilent, quelques officiels lisent de long discours que l’on entend résonner sur les murs de la cathédrale. Une voix grave se fait ensuite entendre, indiquant que les commémorations sont terminées. Petit à petit, les hommes en uniforme quittent la place. Les saluts militaires se multiplient. Cette célébration de paix se termine ainsi, la foule quittant également le lieu, sous le regard des policiers et militaires du Vigipirate.