Le service en ligne Paypal a choisi Nancy pour lancer son application de paiement via mobile. Après un mois à régler l’addition depuis l’écran d’un smartphone, commerçants et clients délivrent la note.
Avant de payer l’addition, les clients de commerces nancéens ne sont plus en quête de quelques pièces de monnaies mais d’un bon réseau wifi. Depuis un mois, la ville Meurthe-et-mosellane est pionnière dans les systèmes d’achat mobile. Avant de s’étendre au reste de l’hexagone, c’est Nancy qui a été choisie comme laboratoire par le service de payement en ligne Paypal. Une trentaine de magasins ont placé à côté de leur caisse un smartphone pour offrir aux consommateurs la possibilité de payer la douloureuse via leur téléphone. « Nancy est la ville idéale pour lancer ces services en France : elle est particulièrement dynamique, ouverte sur l‘innovation numérique, et compte de nombreux étudiants », expliquait Gimena Diaz, directrice générale de PayPal France, lors du démarrage de l’application dans les échoppes de la cité. Une semaine après son arrivée dans la cour de Stanislas, le client reste le roi face à madame la marchande.
Prendre le pas de l’évolution
« Il y a une réelle attente, nous sommes face à des acheteurs qui veulent la dernière nouveauté », explique Nadia Hulot, directrice de la chocolaterie Hulot. Ancienne de 80 ans, cette institution des macarons et autres petites douceurs a battu les records de fréquentation avec plus de 140 clients venus s’essayer à l’application Paypal, samedi 20 septembre. Malgré l’image d’une entreprise ancrée dans les traditions l’enseigne et ses employés ont rapidement pris en main cette nouvelle caisse numérique. Aujourd’hui, c’est une borne wifi toute neuve qu’a dû faire installer la gérante pour répondre à la demande. « Ces expériences montrent qu’on est relié à la vie d’aujourd’hui. Le système fonctionne aussi bien qu’une carte bleue si c’est n’est que ça faiblesse reste les pertes de réseaux ».
Dix euros de cadeau
Si Nadia met en avant le payement par mobile sur sa devanture, Gilles Mutel, responsable du restaurant gastronomique La Primatiale, a laissé les dépliants dans un tiroir. « Les conditions sont intéressantes et Paypal simplifie la vie des consommateurs, mais je ne marque pas que je prends la carte bleue ! ». Dans cette espace chic dédié aux mets fins, on laisse savourer et prendre ses propres décisions lorsqu’il s’agit de régler. Le client y est roi. Une maxime reprise sur tous les dépliants et appliqués par la marque. En remplissant les bourses virtuelles de quelques pièces pour la première utilisation, le service en ligne a permis de lancer la révolution dans les méthodes de payement. « L’offre de dix euros à ramener énormément de monde chez nous », annonce Lee’ona, l’une des serveuses du bar Le Charles III, avant que l’un des clients n’ajoute « J’ai commencé à utiliser l’application avant tout pour cette offre. Je suis aussi très curieux de ce genre de nouveauté et puis ça m’évite d’avoir de la monnaie sur moi ». Si le temps passé sur un smartphone semble en bonne voie pour s’amplifier, le montant des pourboires risque de dégringoler.