Pegida, c’est quoi ?
Le mouvement anti-immigration, né en Allemagne en octobre 2014 a connu une montée fulgurante. Débuté en tant que mobilisation embryonnaire, il a réuni, ce 12 janvier, près de 25 000 personnes dans sa dernière manifestation à Dresde, en Allemagne. Pegida, qui signifie « Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident », regroupe des identitaires qui se revendiquent contre « l’islam radical » et « l’islamisation de l’occident ». Le mouvement apolitique a des branches dans plusieurs villes d’Allemagne, dont Munich, Düsseldorf et Bonn. Si Pegida suscite un engouement en Allemagne, il n’est pas épargné de critiques. La chancelière allemande condamne « l’exclusion des populations en raison de leur foi ou de leur origine ». Angela Mekel, mobilisée contre la xénophobie, a même participé à une manifestation anti-Pegida réunissant 100.000 personnes.
Renaud Camus, fondateur de Pegida France
Renaud Camus, écrivain, est à l’origine de l’une des thèses qui a inspiré l’extrême droite. Une idéologie qui prône le concept d’un « grand remplacement » en France. Elle estime que le peuple français pourrait être « colonisé » par d’autres peuples immigrés, venant d’Afrique principalement, provoquant la décadence de la civilisation française. Renaud Camus a déjà créé la polémique pour avoir tenu des propos racistes en 2010 lors des « assises de l’islamisation». Un événement organisé par Riposte Laïque, Résistance Républicaine et le Bloc identitaire, à l’espace Charenton, à Paris. Ces déclarations lui ont valu une condamnation en avril 2014 pour provocation à la haine ou à la violence contre les musulmans. Le leader extrémiste a écopé de 4 000 euros d’amende et de 500 euros de dommages et intérêts à verser au mouvement antiraciste MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples).