La start-up de livraison de plat à domicile nancéienne a misé sur Metz pour agrandir son terrain de jeu. Et ne compte pas s’arrêter là. Prochain défi : l’implantation de Fetch dans deux villes françaises d’ici à 2017.
Fetch prend son envol. Crée en 2014 par quatre amis, la start-up s’est implantée, en juillet 2016, à Metz. Pourquoi ? La ville correspond aux critères de leur modèle économique : nombre d’habitants entre 100,000 et 200,000 ; peu de concurrences et proche de Nancy. « Pour lancer une deuxième ville, c’était logique de partir sur Metz. Plus facile pour gérer en même temps les affaires, démarcher les restaurants et faire nos études de marchés », dévoile Gilles Samuel, responsable marketing, avant d’ajouter : « On cible les villes de taille moyenne, comme Nantes, Dijon, etc. Par exemple, Strasbourg est trop grande pour nous et Troyes trop petite. Notre modèle économique a été conçue pour les villes ‘moyennes’. »
La marque repose sur un credo en plein boom : la livraison de repas à domicile. Par exemple, le PDG de Foodora Boris Mittermüller se vantait, lors d’une interview accordée au Figaro, que son « marché connaît un taux de croissance de 500 % et est estimé d’ici à trois ans à 1 milliard d’euros rien qu’en France ». Fetch se démarque en ciblant les villes plus petites et compte bien prendre sa part du marché. Une quinzaine de livreurs arpentent les ruelles de Metz chaque jour pour livrer les plats des différents restaurateurs partenaires.
Deux nouvelles villes d’ici 2017
Heureux hasard, le géant du marché Take Eat Easy a été récemment mis en liquidation judiciaire. La start-up belge avait un énorme coup d’avance sur eux : une levée de 10 millions d’euros, en avril 2015. Aujourd’hui sans réels concurrents dans les villes de taille moyenne, du moins à faire de la livraison 100% vélo, la voie est libre. Et la progression est en marche. « On va attaquer dans deux autres villes en France. Je ne peux pas dire où encore, mais d’ici 2017, on doublera notre présence », lance Gilles, confiant.
L’effet Fetch
Le bouche à oreille commence à faire son effet. Véronique Reydel, de la crêperie Tonnerre De Crêpes, se dit « satisfaite » de la collaboration. « C’est toujours un plus pour nous et un super moyen de nous faire connaître », précise-t-elle. Le nombre de commande reste pour le moment aléatoire et varie d’un jour à l’autre. « Je pense qu’on augmentera les livraisons en hiver, quand les gens auront moins l’envie de se déplacer pour aller manger », reprend-t-elle. Difficile en trois mois de jauger « l’effet Fetch » sur un restaurateur. « Le concept est original. C’est encore trop nouveau et faut leur laisser le temps de se faire connaître aussi », conclue la restauratrice. À Metz, la société compte déjà vingt-trois restaurants, seulement dix de moins qu’à Nancy, où le concept est en place depuis plus d’un an. Gilles est le premier salarié de la boite en CDI. Des signes prometteurs pour Fetch ? Pour contrebalancer, les quatre fondateurs ne se versent pas encore de salaires. Finances obligent.