Après 13 Reasons Why et To The Bone, Netflix dévoile Atypical. Cette nouvelle série présente Sam, adolescent atteint d’autisme à la recherche de rapports sexuels.
« Je suis un mec bizarre, enfin c’est ce que tout le monde dit. Parfois, je ne comprends pas ce que les gens veulent dire quand ils parlent ». Sam est un adolescent atteint d’autisme, il rêve d’indépendance, d’amour et plus précisément de sexe. « J’espère vraiment vraiment que j’arriverai à voir des nichons » annonce t-il dans la bande annonce.
La mère de Sam ne se réjouit pas de cette nouvelle. Son bébé ne peut pas prendre son envol sinon que deviendrait t-elle ? Quant au père, il se retrouve plus proche que jamais de son fils et lui donne quelques conseils avec les filles. Enfin, sa sœur Casey doit faire face à un dilemme : rester auprès de son frère ou faire ses études loin de lui ?
La bande annonce de la série Netflix laisse présager que la réalisatrice Robia Rashid souhaite faire découvrir au public les troubles du spectre de l’autisme. Mais aussi que les personnes qui en sont atteintes doivent relativiser et avoir confiance en elles puisque « personne n’est normal » (Evan, Atypical).
L’autisme pour les non-autistes
Si cette série devait permettre de montrer au plus grand nombre ce qu’est l’autisme, elle ne le fait qu’en surface. Atypical aborde avant tout la sexualité, la sexualité et un peu de … sexualité. Dans l’épisode 6 de la saison, Sam annonce sans hésitation à un pharmacien avoir « besoin de préservatifs pour faire l’amour ».
À vouloir montrer que les personnes en situation de handicap sont normales, Netflix en a fait un peu trop. Sam est le personnage principal de cette série, or il aurait très bien pu être un adolescent timide ayant des contacts difficiles avec les filles. Pourquoi pas un geek quitte à aller dans les clichés. La série semble faite par et pour les non-autistes.
Après 13 Reasons Why qui aborde le harcèlement et le suicide, puis To The Bone qui traite de l’anorexie, Netflix souhaitait sûrement enfoncer des portes et donner à voir le handicap. En soi, ce n’est pas une mauvaise chose, encore faut-il que ce soit fait correctement et pour de nobles causes. Or, parler des troubles du spectre de l’autisme pour attirer un public concerné ou intéressé par l’autisme dans le but de gagner de l’argent, n’en fait pas partie. Et au cas où cela ne suffit pas, rajouter du sexe à l’histoire devrait séduire les autres spectateurs.
De plus, quoi de plus logique et qui de mieux placée qu’une personne atteinte d’autisme pour parler d’autisme ? Ce n’est pas le cas de Keir Gilchrist qui interprète le rôle de Sam.
Il ne reste plus qu’à attendre la saison 2. On peut toujours espérer que Netflix se confronte un peu plus à la réalité que vivent les personnes atteintes de cette maladie.