Ce mardi, vingt jours se sont écoulés depuis que l’Ocean Viking et les trois autres navires humanitaires en Méditerranée attendent de pouvoir débarquer. À la suite d’un refus de Malte puis de l’Italie, le bateau au large de la Sicile tourne ses espoirs vers la France.
Ocean Viking, Geo Barents, Humanity 1 et Rise Above. Ce sont les noms des embarcations tâchées de venir en aide aux migrants dans la Méditerranée. Plusieurs centaines de personnes sont à bord et il devient difficile de trouver un port d’accueil. Ocean Viking, opéré par l’ONG SOS Méditerranée, tente de se rapprocher de Marseille étant donné que son siège y est. Ils espèrent aussi que la ville acceptera leur demande comme par le passé avec un autre navire. En 2018, l’Aquarius accostait les côtes françaises après avoir eu le soutien de l’actuel maire de gauche Benoît Payan. En début d’année, la cité phocéenne a adopté par la majorité municipale un droit de leur octroyer une subvention de 30.000 euros au titre de l’année 2021. Celle-ci devrait leur servir dans les futurs achats de matériel et de vivres.
Selon les différentes ONG : « Le silence de Malte et la politique générale de l’Italie de retarder le débarquement des rescapé.e.s prolongent la souffrance de ces personnes en quête de sécurité ». Le bateau Geo Barents a pu faire arriver 357 migrants mais 215 ont dû rester à bord. Idem pour Humanity One dont 35 sont restés sur les 144 débarqués sur le sol Italien. Pour mieux comprendre il faut se pencher sur la nouvelle extrême droite italienne présidé par Giorgia Meloni. Durant sa campagne elle décrétait vouloir instaurer un « blocus naval des côtes libyennes d’où partent les migrants ». Les navires ne vont pas voir leur situation s’améliorer si le gouvernement remet au goût du jour les décrets de Matteo Salvini. Leur rôle ? Criminaliser les Organisations Non Gouvernementales dans des actions de cette nature. Des abords de la Sicile comme au sein de l’Assemblée Nationale, la crise migratoire est au cœur des actualités de tout type, sans forcément apporter de réponse.
Simon IUNG