La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) du 10 février 2020 obligera toutes les collectivités territoriales à proposer une solution de compostage aux français pour qu’ils puissent trier leurs biodéchets à partir de 2024. Les mosellans ne devront pas faire de démarche particulière, les collectivités doivent s’adapter à chaque territoire. Aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect de cette loi.
Des solutions sont possibles pour que les Mosellans séparent leurs biodéchets (déchets alimentaires) de leurs autres déchets, comme le point d’apport volontaire. « On met des composteurs communs dans des rues ou des résidences », explique Alessia Vilasi, référente de Moselle de l’ADEME Grand-Est (Agence de la transition écologique). La distribution de composteurs individuels est aussi envisageable si vous avez un jardin, elle se fait de plus en plus en Moselle. En 2019, 7,4 % des Mosellans avaient leur propre composteur face à 7,8 % en 2021, d’après l’observatoire de la gestion des déchets du Grand-Est.
Troisième possibilité : la collecte séparée en porte en porte. « C’est la meilleure option quand on ne peut pas proposer de point d’apport volontaire », confie la référente. Cette collecte consiste à distribuer un sceau en plastique aux habitants avec des sacs verts pour mettre leurs biodéchets. Les sacs sont ensuite récoltés par les services de propreté urbaine.
Cette solution sera expérimentée mi-2024 dans des restaurants et des établissements publics dans l’Eurométropole de Metz, d’après Anne-Marie Linden, déléguée au conseil de trie de la métropole : « On veut d’abord essayer dans des grands établissements ».
Depuis 2010, les communes d’Alsting, de Forbach et 20 autres communes de Moselle-Est proposent à ses habitants une collecte séparée de biodéchets grâce au Syndeme, un syndicat de traitement de déchets ménagers de Moselle.
« On a fourni à plus de 200 000 habitants un sceau pour la collecte séparée en Moselle-Est, l’Eurométropole de Metz va enfin en proposer à ses habitants en 2024, elle se réveille », ironise Alexandre Lambert, représentant du syndicat.
Aucune sanction pour les habitants et les collectivités
Le gouvernement ne prévoit pas de sanctionner les habitants ou les collectivités qui ne respectent pas la loi AGEC. Cette loi est écologique et non contraignante pour Alessia Vilasi de l’ADEME : « On veut juste trier, il n’y aura pas d’amendes ». Mais les collectivités sont fortement incitées à agir à partir du 1er janvier 2024 pour le bien de la planète.
Noé Chaillot