Du 23 au 27 octobre a lieu des ateliers de musique électronique à la Maison de la Culture et des Loisirs de Metz. Le but : sensibiliser un large public sur ce thème. L’intervenant et auteur de « Accroche cœur » Romain Muller rythme les séances. Immersion au cœur d’un stage artistique d’automne.
Une gamme de casserole, de ballons ou de sachets. Voici les ateliers présents pendant le stage de musique électronique du 23 au 27 octobre de 14h à 16h30. Ils visent à faire découvrir la composition musicale en manipulant des objets du quotidien. Place à la créativité autour d’une table. Enfants, étudiants, adultes, un large public est invité sous réserve d’inscription. L’entrée est gratuite pour tous les jeunes habitants sur Metz. C’est un évènement qui existe depuis deux ans. L’objectif ? Sensibiliser les personnes à une pratique démocratisée de la musique électronique et son approche expérimentale.
Il est organisé par la Maison de la Culture et des Loisirs de Metz. « Quelque soit le milieu social, les élèves et étudiants peuvent découvrir un autre univers, des artistes, développer une ouverture culturelle auquel ils n’ont pas accès », affirme Alexandra Dubourdieu assise sur une chaise de bureau. Entouré d’instruments de musique et de technique, c’est aussi l’occasion de se retrouver dans une ambiance conviviale avec un artiste…
Romain Muller donne le rythme
L’intervenant Romain Muller a plusieurs casquettes. A la fois artiste auteur, intermittent du spectacle et membre du label Coco Machine, il a été appelé pour animer l’évènement. Le messin de 39 ans propose plusieurs séances pratiques destinées à la production d’une pièce sonore. Ballons, casserole, stylos, il sort de son sac différents objets susceptibles de faire un son plus ou moins original.
Les jeunes, à la fois intimidés et passionnés, ils se sont lancés à cœur joie dans l’animation. Laisser parler leur imagination est au centre des préoccupations. « On vient avec une idée et puis finalement on atterri pas du tout là où on avait pensé. On met une grosse caisse, après on rajoute un peu de caisse claire. Ensuite on enregistre un bruit de bouche et on voit où ça nous mène », explique-t-il le sourire aux lèvres face à son synthétiseur.
Habituellement accompagné par son collègue Gaël Canton, il est cette fois seul du fait du nombre de personne présente dans la salle. Deux élèves sont venus cette semaine pour s’initier à la musique électronique. « C’est bien, j’aime le côté créatif et le fait de faire de la musique », dit Suzanne, 12 ans, intimidé. Un jeune pianiste de 9 ans a lui aussi fait preuve de créativité pendant cette après-midi. « Mes parents m’ont obligé à venir », confie Gabriel le regard rivé par terre. Romain Muller a remarqué sa capacité rythmique imprenable.
Entre sampling, MAO et Logic pro
Objets du quotidien, synthétiseur, batterie électronique, voilà ce que les élèves peuvent toucher. Les différents sons constituent la matière première de la composition musicale. Chaque participant est invité à enregistrer la source sonore d’un objet issu de son environnement pour l’intégrer par la suite à une production musicale collective. Plusieurs techniques sont utilisées : le sampling (la répétition d’un même bruit), les techniques de production de type MAO utilisé sur ordinateur.
Et ce n’est pas tout… La production en aval est tout aussi importante. Le logiciel de montage Logic pro X – le GarageBand version professionnelle – devient l’ami du musicien. Il modifie les accords, le rythme ou tout autre élément qui lui semble utile.
A l’issue des différents ateliers, le meilleur son enregistré dans la semaine est diffusé sur les plateformes, comme Spotify.
Julie Mallica