Japon, mangas et jeux vidéo étaient à l’honneur à la convention Anim’Est, les samedi 8 et dimanche 9 novembre. La onzième édition de cet évènement a attiré près de 7000 personnes au Centre Prouvé de Nancy. La foule s’est notamment mobilisée pour assister au concours cosplay, une pratique qui consiste à se déguiser comme son personnage préféré.
Retrouvez les participants et le vainqueur du concours ici.
Mais Anim’Est ne se résume pas seulement à cette compétition. De nombreuses animations ont rythmé la convention tout au long du weekend.
Karaoké géant, un public enflammé
850 personnes chantant à tue-tête la même mélodie. Voilà, à quoi ressemble le karaoké géant organisé à Anim’Est dans l’auditorium du Centre Prouvé de Nancy. Sur le grand écran, les génériques d’une trentaine de dessins animés s’enchaînent avec les paroles des chansons. Il y en a pour tous les goûts. Une occasion de revoir ses classiques à l’instar de Pokémon et ses paroles inoubliables : « Un jour je serai le meilleur dresseur… ». Sans oublier les incontournables Dragon Ball, Denver, One Piece ou Nicky Larson.
« C’est super ce karaoké. D’habitude, on chante ça tout seul chez nous et là on le fait avec des centaines de personnes » s’enthousiasme Alexandre, 20 ans. « Je chante très mal, mais au milieu de la foule, je m’en fiche. On n’entend pas les fausses notes » sourit Chloé, 17 ans. Chaque début de générique est accueilli par une salve d’applaudissements et d’acclamations survoltées. Les fans les plus fervents n’ont pas besoin de lire les paroles sur l’écran tant ils les connaissent par cœur. « Pour quatre ou cinq génériques, j’ai chanté les yeux fermés. Je n’ai fait presque aucune erreur » se vante Théo, 18 ans. Le public se prend tellement au jeu, que peu de personnes se rendent compte que le karaoké dure plus longtemps que prévu. Frustrés, les chanteurs d’un jour sont obligés de s’arrêter pour laisser place aux autres évènements de la convention.
De la musique classique pour des jeux vidéo
Violons, violoncelles et trompettes en mains. À la tête, bonnets des personnages comme Sonic et Mario. Musique classique et jeux vidéo? Une combinaison improbable qui inspire la Société des écrituristes gamers arrangeurs (Séga). Il s’agit d’un groupe de musiciens qui aiment les jeux vidéo aussi bien que la musique orchestrale. Ils se sont spécialisés dans l’interprétation des chansons de cet univers. À l’Anim’Est 2014, le groupe s’est présenté samedi devant une audience attentive et clairement séduite par leur musique.
Dès les premières notes, les thèmes des classiques comme Final Fantasy, Zelda et Mario Galaxy hypnotisent le public par leurs accords doux et parfois plus énergiques. Sur un grand écran, une image s’affiche à chaque nouvelle chanson, pour que tous identifient le jeu vidéo dont elle est tirée. L’audience passionnée connait par cœur les titres et vibre quand elle entend sa musique préférée. « La musique dans un jeu vidéo, c’est comme au cinéma, c’est super important. Donc quand un orchestre interprète les thèmes de mes jeux préférés, j’ai des frissons » commente Sébastien, 23 ans. Ayant lieu en fin d’après-midi, le concert d’une heure et demi crée une ambiance légère et détendue juste avant le moment plus stressant de la journée : l’annonce des résultats du concours de cosplay.
Grand quizz : la culture jeux vidéo mise à l’épreuve
Les cosplayers ne sont pas les seuls à remporter des prix. A travers les allées, les curieux peuvent participer à différents jeux, dispersés dans la convention. Plus mémorable, le grand quizz jeux vidéo qui a lieu à l’auditorium principal dimanche. Tout le monde peut tenter sa chance. Une mauvaise réponse entraîne l’élimination. Au début, les questions sont simples. Le public doit par exemple retrouver à quel jeu vidéo appartient le personnage de Pikachu. La salle répond unanimement « Pokémon ! ».
Mais les choses se compliquent vite. Au bout d’une trentaine de questions, deux finalistes restent en course. Gagner demande une culture extrêmement hétéroclite de l’univers vidéoludique. Tous les types de jeux y passent : RPG, FPS, sport, simulation, qu’ils soient récents ou non. Les deux derniers concurrents se montrent capables de reconnaître un personnage secondaire ou un extrait de musique d’un jeu méconnu. Un certain Lilian finit par remporter le concours. Il est acclamé par toute la salle, admirative de sa connaissance approfondie du thème. « Pour s’y connaître autant il faut vraiment passer toute sa vie à jouer ! » commente Julien, 22 ans, un des nombreux participants au quizz. Les passionnés de jeux vidéo possèdent maintenant leur propre remake de Question Pour un Champion.
Des points négatifs malgré tout…
• Une longue attente (plus de deux heures parfois) dans le froid matinal avant d’entrer à l’intérieur. Les organisateurs distribuent du café et font un peu le show pour faire patienter les visiteurs. Mais ces derniers ont tout de même du mal à oublier leurs orteils frigorifiés.
• Certains retards au niveau de l’organisation qui se sont fait ressentir. Notamment le concours cosplay en groupe le dimanche qui a débuté plus d’une heure après l’horaire prévu.
• Un peu trop de monde dans les allées pendant les heures de pointes. L’espace du Centre Prouvé n’est pas exploité dans sa totalité, la disposition des stands pourrait être mieux pensée.
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