Vendredi 13 novembre, Paris était témoin du plus gros attentat ayant jamais frappé notre territoire. Moins d’un an après les événements de Charlie Hebdo et de l’Hyper-casher, la France reste une cible privilégiée des terroristes de l’État Islamique. Alors que le pays se remet doucement du choc, l’État est plus que jamais au diapason de la lutte anti-terroriste. Avec la proclamation de l’état d’urgence les autorités ont considérablement élargi leurs moyens d’agir. Dans ce contexte, les maires des communes de Moselle et les responsables des services de l’état étaient conviés à la préfecture du département, ce vendredi 20 novembre. L’objectif ? Présenter la stratégie locale de lutte contre le terrorisme. L’occasion de faire le point sur l’ensemble des mesures déjà mises en place, et celles à venir :
Renforcement des contrôles aux frontières
En accord avec la décision du gouvernement, des points de contrôles ont été instaurés aux frontières. Pour la Lorraine, cela concerne les lieux de passages entre la France et le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. En plus des douanes, les forces de police et de gendarmerie sont mobilisées pour surveiller l’afflux de voyageurs. De nombreux gendarmes réservistes ont d’ailleurs été appelés en renfort. Les services de police de nos voisins européens sont aussi mis à contribution. Nacer Meddah, le préfet de Lorraine a salué « une coopération de très grande qualité ». Le cas particulier des travailleurs transfrontaliers entre la France et Luxembourg a aussi été abordé. Le préfet a assuré « faire preuve de pédagogie », rappelant que l’objectif des contrôles n’était pas de les viser, même s’il pouvait « avoir un impact important sur leur conditions de circulation ». Pour faciliter au mieux leur trajet quotidien, il a annoncé la création de 2500 places supplémentaires sur le réseau ferroviaire. Soit le doublement du nombre de rames circulant entre le Luxembourg et la France aux heures de pointe.
Maintien du marché de Noël et de la fête de la Saint Nicolas
Le préfet a aussi répondu aux inquiétudes concernant la possible interdiction de la fête de la Saint Nicolas et du marché de Noël de Metz. Les deux événements seront bien maintenus, grâce à des moyens supplémentaire en terme de sécurité. A Metz, c’est 150 militaires de plus qui seront appelés dans le cadre du plan Sentinelle : plan qui a pour but de protéger les points sensibles depuis les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper-casher. Globalement, tous les événements publics devront renforcer leurs dispositifs de sécurité.
Déplacements de supporters suspendus
Tous les déplacements de supporters ont été interdits du 20 au 22 novembre. Cette décision a fait suite à un arrêté du ministre de l’intérieur et a concerné tous les matchs de ligue 1 et 2 de football. Si l’interdiction ne s’est étendue que sur deux jours, elle est potentiellement renouvelable. Aucun supporter auxerrois n’était donc présent ce samedi au stade Saint Symphorien pour le match Metz Auxerre.
Reprise des voyages scolaires
Les voyages et autres sorties scolaires « reprendront normalement dès lundi 23 novembre » a indiqué le recteur d’académie Gilles Pécout. Ils avaient été suspendus suite au renforcement du plan Vigipirate la semaine dernière. Les voyages restent toutefois soumis au respect de conditions de sécurité « la vigilance est élevée » a conclu le recteur, ferme mais rassurant. Une exception quand même, les voyages prévus à Paris, lors de la COP 21 seront annulés.
Paul VERONIQUE Clément LE FOLL