Jennifer Batten et son instrument griffé des plus grands noms du rock. De Jeff Beck à Jimmy Page. (Photo : CT)
A l’occasion de son passage au 112, Jennifer Batten a transformé la petite salle de concert pop rock tervilloise en salle de cours pour le plus grand bonheur de ses fans.
Jennifer Batten a l’habitude d’organiser des Masterclass avant ses concerts. Une leçon de gratte à destination de ses fans et des démonstrations de technique pure qui constituent souvent un excellent préambule à la prestation de la virtuose en soirée. C’est ce qu’elle a fait le 6 mai dernier à Terville. Le solo made in Van Halen de Beat It n’a presque plus aucun secret pour elle, et si ces seize mesures d’anthologie devraient lui assurer une petite rente dorée pour sa retraite, cette référence dans le monde de la six-cordes n’oublie jamais de rendre hommage à celui sans qui rien n’aurait commencé. Les Paul, l’inventeur de la guitare électrique et son Flight of the Bumble Bee.
Pour en savoir plus sur Jennifer Batten
www.myspace.com/jenniferbatten
www.facebook.com/pages/Jennifer-Batten/38655292912?v=wall
Looking for Guitare Héroïne
Comme Jennifer Batten, Orianthi a fait ses armes auprès de Bambi. Suffisant pour en faire la reine des guitare héroïnes modernes ? Pas si sûr. (Photo : Flickr)
La parité dans le monde du guitar hero n’a jamais vraiment été d’actualité. Jimi Hendrix au féminin a t’elle d’ailleurs déjà vu le jour ? Le doute est permis.
Faîtes le test ! Sélectionnez dans votre entourage ce qu’il existe de plus pointu au niveau spécialiste de la six cordes électrisée et demandez une chose simple : établir le top 10 des pendants féminins des Eric Clapton ou autre Jimi Hendrix. Ah, quand il s’agit de citer les Jeff Beck, Jimmy Page ou autre David Gilmour, le quidam ne manque pas de donner son avis pour savoir qui de ‘The Hand’ ou Slash mérite le plus sa place au Panthéon des gratouilleurs de génie. Mais quand il faut sortir un nom de donzelle, on se bouscule un peu moins au portillon. On se gratterait presque même la tête.
Orianthi, la blonde Aussie ?
Jennifer Batten a certainement sa place dans le club très sélect des guitare héroïnes modernes. Cela dit, son nom ne fédère pas vraiment. Sans sa collaboration avec Michael Jackson, qui saurait vraiment qui elle est ? Pour rester dans la sphère de Bambi, il y aurait bien Orianthi qui a assuré la dernière tournée du roi de la pop. La blonde ‘Aussie’ s’adonne au tapping avec une désinvolture déconcertante sur son tube survitaminé According to You, mais rien de nouveau non plus sous le soleil, Batten le faisait déjà dans les 80’s avec autant de talent sinon plus.
Déjà morte ou pas encore née ?
Alors on commence à vous sortir à la volée Chrissie Hynde ou Joan Jett, mais la leader des Pretenders se distingue plus par une recherche sonique et mélodique que par ses qualités de techniciennes. Quant à Joan Jett, à part aimer le Rock’n Roll sur des gros riffs bien baveux, on attend toujours le solo démoniaque qui ferait d’elle une candidate au podium. Alors on exhumerait presque des cadavres en remettant dans le bourrin les Rosetta Tharpe (Oui, c’est bien elle dans Amélie Poulain) ou encore Menphis Minnie. En ces temps-là, le simple fait pour une femme d’avoir un manche entre les mains en faisait automatiquement une héroïne, faute de combattantes.
La piste Popovic ?
Bonnie Raitt, la reine du bottleneck, voilà une candidate sérieuse, mais toujours pas de guitare héroïne au sens strict. Disons le franchement avant d’aller plus loin, impossible à l’heure actuelle de sortir le nom qui rassemblerait, mais force est de constater que la féminisation du rock, si elle ne date pas d’hier, s’est amplifiée lors de la dernière décennie avec la multiplication des prétendantes au titre de guitare héroïne des temps modernes. Et pourquoi pas la Serbe Ana Popovic ? A moins que l’on ne cherche encore trop loin.
Et si la Reine était frenchy ?
Emilie Simon ou une guitare héroïne très ‘french touch’ (Photo : Flick’r)
Et oui, pourquoi Mademoiselle K ou Emilie Simon ne pourraient-elles pas se mesurer aux pointures internationales après tout ? D’autant que les french nymphettes pointent peut-être une taille au-dessus. Mademoiselle K, alias Katerine Gierak, technicienne hors pair, a fait ses gammes à la Sorbonne lors d’études de musicologie avant d’électriser sa partition, tout comme Emilie Simon, la Björk française pour aller vite, titulaire d’un DEA de musique contemporaine. Princesses de la six-cordes, branchez l’ampli à fond, le trône est toujours vacant. Peut-être plus pour longtemps.
Pour aller plus loin
www.elle.com/Pop-Culture/Movies-TV-Music-Books/12-Greatest-Female-Electric-Guitarists
www.lenetblues.com/Blues-Guitar-Women.html
www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/tracks/3210876.html