Bébé à trois, une GPA sans contrepartie en Belgique
Manifestations contre le mariage homosexuel, colère des féministes, fermeté des religieux… La gestation pour autrui (GPA) continue de faire débat en France. Régulièrement, les dérives liées à cette pratique en Inde ou aux États-Unis font la une de nos journaux. Pourtant, tout près de chez nous, en Belgique, trois centres exercent depuis près de vingt ans la GPA sans qu’aucun abus n’ait été signalé.
Les couples pouvant bénéficier de ce dispositif doivent remplir des critères bien précis, établis par les centres de procréation médicalement assistée. Les gestations pour autrui de confort sont interdites, des contre-indications médicales doivent être prescrites. Autre particularité : c’est au couple intentionnel de présenter une mère-porteuse dite relationnelle. Autrement dit, une sœur, une cousine, une amie… doit accepter de porter bénévolement leur enfant. Un véritable don de soi exempt de toute contrepartie financière.
Ces conditions très strictes limitent le nombre de gestations pour autrui réalisées dans le plat pays. En deux décennies, seule une soixantaine de bébés est née par GPA grâce aux centres belges. L’absence de loi encadrant clairement cette pratique fait peser le poids de la responsabilité sur les hôpitaux. Mais depuis le début de l’année, la gestation pour autrui est de retour au Sénat. Pendant cinq mois, nous avons donc enquêté et rencontré les protagonistes de cette GPA made in Belgium. Ce webdocumentaire a été réalisé par Alice Beckel et Pierjean Poirot, deux étudiants en master journalisme et médias numériques à Metz (promotion 2013-2015).
Conseils de navigation
La navigation de « Bébé à trois » est linéaire et horizontale. Le webdocumentaire est composé de quatre volets :
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Le premier, intitulé « L’intention d’être mère », repose sur le témoignage d’une mère française qui a eu recours à une GPA en Belgique avec sa sœur.
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Le deuxième s’intitulant « Des oreilles et des remèdes » traite de la prise en charge par l’équipe médicale de Bruxelles.
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La troisième partie, baptisée « Entre méconnaissance et tolérance », évoque la perception de cette pratique par la société belge ainsi que par certains experts.
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Enfin, notre dernier volet, intitulé « La GPA au Sénat », se veut politique. Les débats autour de la GPA ayant repris en début d’année à la Haute-Chambre, nous avons interviewé plusieurs parlementaires sur la possibilité d’un encadrement législatif.
Chaque partie comprend un reportage d’une dizaine de minutes, qui dépeint le contexte et expose les principaux arguments des protagonistes. Pour le visionner, il suffit de cliquer sur le player situé au centre de la page. La lecture de ces quatre vidéos rend compte de la situation très complexe de la GPA en Belgique. Les pictogrammes présents dans chaque partie regorgent d’informations complémentaires sous différents formats : interviews vidéos, cartes interactives ou encore des infographies. À vous d’assouvir votre curiosité…
Bonne navigation sur bebeatrois.com