Cette journée de perturbation a suscité de multiples réactions chez tous les protagonistes. Vous trouverez, ci-dessous, les témoignages d’une syndicaliste étudiante, du président de l’université, d’un des leaders de la CNT et de plusieurs étudiants.

  • L’UNEF, largement présente dans les dernières revendications contre la loi sur la retraite, s’est désolidarisé de ces actions. Margaud Antoine, présidente du principal syndicat étudiant de Metz, a tenu à nous expliquer les raisons de ce rejet.

  • De son côté, la présidence a condamné les perturbations de ce matin. De retour au calme, le président de l’université, Luc Johann, nous a reçu dans son bureau pour une brève interview.

PORTER PLAINTE

« Je porte plainte contre les deux meneurs principaux de la CNT pour entrave à l’ordre public. Je viens d’envoyer mon juriste pour porter plainte. Je me fiche de savoir si ce sont eux [les leaders de la CNT] qui ont enclenché l’alarme en personne. En tant que meneurs, ils sont responsables du mouvement. Déclencher les alarmes incendie sous prétexte de rassembler du monde sur le parvis de l’UFR SHA et pour massifier les Assemblées Générales, c’est illégal ! On joue clairement avec le feu et un vrai risque d’insécurité existe pour tous les étudiants. A la troisième sonnerie, les étudiants rechignaient pour évacuer les locaux ! Si demain, une nouvelle alerte retentit, personne n’y croira. Ils mettront cela sur le compte d’un nouveau mouvement or il se peut vraiment qu’un incendie se déclare et je n’ai pas envie qu’il y ait 50 morts. Ce petit jeu commence à être lassant… ».

LA CNT

« Je ne débats pas avec eux, je ne veux plus les voir. Dans ce mouvement, ils ne sont pas tous étudiants. Et ce sont des purs et durs. Pourtant, je suis quelqu’un d’ouvert à toute discussion. Je les avais reçus dans mon bureau, je leur ai laissé l’Amphithéâtre Demange pour qu’ils organisent leurs assemblées générales. S’ils commencent à pourrir la situation, je sors tout le monde. Réquisitionner la police ? Je n’hésiterai pas s’ils continuent. Je n’ai pas d’état d’âme ».

LE BLOCAGE

« Cela nous fout dans une merde terrible! J’ai des milliers d’étudiants qui sont exaspérés aujourd’hui. Mais c’est mon rôle que tout le monde passe les examens, et çela sera le cas. Cela fait trois jours que je perds mon temps. Aujourd’hui, je me suis levé à 5 heures et ce matin, j’ai loupé une réunion hyper importante à Nancy. On n’a pas fait de bilan des pertes financières, mais j’ai déjà remarqué quelques sièges dégradés dans l’amphi qui avait été occupé. Un siège, ça coûte plus de 100 € ».

  • Du côté des leaders du mouvement, on crie à l’injustice.



Réaction CNT
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  • Les principaux intéressés, à savoir les étudiants, sont très sceptiques sur les moyens de revendications utilisés.

 



microtro6nov
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