Maire de Sarreguemines depuis bientôt 18 ans, Celeste Lett concilie cette fonction avec celle de président de la fédération des maires de Moselle depuis le 11 septembre dernier.
Concilier les deux postes, c’est comme au foot ! Etant ancien joueur, pour lui occuper ces deux fauteuils est comparable à ce que vivent les meilleurs professionnels. “Pour jouer en équipe de France, il faut être joueur dans un club. Pour être Ppésident de la fédération, il est indispensable que vous soyez maire”.
Le rôle du président de la fédération
N’ayant pas pour objectif de base d’être à ce poste de président, il y trouve maintenant une cohérence. Son expérience sur le terrain lui permet de se considérer “déjà armé face aux problématiques”. Le poste de maire est assez connu de tous, celui de président de la fédération des maires de Moselle semble moins évident. Même si de nombreuses organisations existent, la fédération regroupe quelque 730 maires, chacun avec des questionnements différents. Le rôle de président peut se résumer en quatre aspects.
- Fédérer : savoir faire abstraction des appartenances politiques de chaque maire et les défendre indépendamment de celles-ci,
- Coordonner : faire le lien entre les territoires ruraux et urbains en transposant ce qu’il vit en tant que maire,
- Être un référent : c’est le visage face aux administrations lors d’événements politiques locaux et nationaux,
- Être un représentant : il siège au comité de l’association des maires de France.
“Le maire a toujours plus de projets que d’argent pour les réaliser”
Au-delà des fonctions formelles, être président c’est, selon lui, défendre les projets et les valeurs de chaque maire. Les projets découlent de ces fameux conseils, comme lors de son premier congrès le 29 septembre en tant que président. Ce dernier était une première puisqu’une ministre en exercice, Jacqueline Gourault, y a participé. Mais ce n’est pas évident de réaliser tous les projets puisque le budget ne le permet pas toujours.
Des sujets d’actualité sont abordés au sein de la fédération des maires de Moselle. L’un des sujets phares, qu’il compte défendre en tant que président, est la taxe d’habitation. Selon lui “elle méritait une réforme mais il fallait s’y prendre autrement”. Son objectif est de dénoncer cette “mauvaise réforme” et défendre les maires pointés du doigts à cause d’une augmentation de cette taxe. Cette fonction fait de moins en moins rêver. Pour lui : “quand on est maire c’est une fierté mais même si la passion est toujours là, la fonction est mise à mal aujourd’hui”. Il tient donc à rester engagé dans cette voie jusqu’en 2020 mais n’a pas encore pris sa décision pour la suite.