Ouverture en mai 2010 pour le Centre Pompidou de Metz, dont le projet a été lancé en 2003. Avant d’ouvrir ses portes, retour sur un bâtiment peu commun.
Première expérience de décentralisation culturelle en France organisée par un établissement national, le Centre Pompidou-Metz ouvrira ses portes en 2010.
Ce lieu culturel sera une projection du Centre Pompidou sans en être une réplique. L’architecture du bâtiment en est la preuve. Il abritera 5 020m2 de surface d’exposition, dont 3 galeries de 1150m2 d’exposition chacune, un auditorium de 144 places
et un Studio de Création de 196 places.
C’est en novembre 2003 que le projet de Shigeru Ban et Jean de Gastines a été choisi. Les travaux ont débuté
en 2007 et l’ouverture doit avoir lieu en mai prochain. Le Centre Pompidou-Metz présentera des oeuvres issues principalement du Musée national d’art moderne (Mnam), première collection d’art moderne et contemporain en Europe avec plus de 60 000 oeuvres, qui seront renouvelées régulièrement. Il accueillera également des expositions temporaires. Tout cela sous un même chapeau.
Shigeru Ban collabore avec Jean de Gastines depuis 2000 pour tous ses projets réalisés en France. Ensemble, ils ont constitué, en 2004, la société Shigeru Ban Architects Europe, basée à Paris, filiale de la société japonaise Shigeru Ban Architects Tokyo. « La conception du Centre Pompidou-Metz est née d’une idée simple: « des paysagistes ont dessiné un jardin et, moi, j’ai posé un chapeau chinois dessus » », c’est ce qu’a déclaré Shigeru Ban sur le site Aujourd’hui le Japon . Cela ne va pas sans rappeler son travail basé sur la matière et l’importance de la structure. Le toit du Pompidou s’intègre à l’environnement et attire l’œil des passants. Sous le chapeau, il y a surtout un projet culturel porté par les 40 communes de l’agglomération messine.
Présenter et faire découvrir toutes les formes d’expression artistique, sensibiliser le plus large public aux oeuvres majeures des XXe et XXIe siècles et s’inscrire dans le paysage culturel de l’Europe, voilà l’objectif principal. Pourquoi pas devenir le reflet de la création contemporaine ? C’est notamment le souhait de Laurent Lebon , directeur du projet. La priorité est aussi d’amener les gens à venir voir les expositions. Seul l’avenir le dira.