Ce weekend, la ville de Metz organisait la troisième course du championnat français de canoë-kayak à l’issue de laquelle seront sélectionnés les huit bateaux de la délégation française pour les championnats du monde junior en Australie.
À Metz, le parcours en canoë-kayak de l’île du Saulcy accueillait 210 athlètes venus de toute la France. Un weekend primordial pour les passionnés de ce sport de pagaie. Entre jeunes pousses et champions olympiques les enjeux ne sont pas les mêmes pour tous.
[toggle title= »Le déroulement de la course »]
Le parcours :
Le but de la course est de descendre le plus vite possible le parcours de 250m au travers duquel sont disposées 18 portes. Ces portes sont symbolisées par des bâtons verticaux suspendus au dessus de l’eau. Les portes vertes doivent être franchies dans le sens du courant. Les portes rouges doivent être traversées dans le sens opposé à celui du courant.
Les pénalités :
-2 secondes si une porte est touchée
-50 secondes si une porte n’a pas été franchie
Pour cette compétition 16 juges de portes, postés tout au long du parcours, attribuent les pénalités de temps aux athlètes. Leurs décisions sont supervisées par des juges arbitres, trois d’entre eux étaient présents ce jour-là pour veiller à la sécurité et à la conformité des équipements. [/toggle]
Objectif Australie pour les juniors
Dimanche, les huit bateaux retenus pour les championnats du monde en Australie, prévus du 22 au 25 mai prochain, seront annoncés. La réglementation internationale autorise au maximum trois bateaux par catégorie, soit quinze au total. La France présente cinq catégories, le canoë dame, le canoë homme, le canoë deux places homme et le kayak homme et femme. Pourtant, la fédération française a choisi de se limiter à huit embarcations
« Nous avons décidé d’emmener uniquement les meilleurs » explique Pierre Devaux, un des six entraineurs nationaux présents pour cette course. La décision de la délégation s’explique également par les frais engendrés pour un tel voyage. « Même le canoë-kayak est en crise », plaisante Mathieu Biazizzo, champion du monde en titre des moins de 23 ans.
Mais avant d’obtenir leur billet pour l’Australie, le parcours est long et le podium s’affine au fil des pré-sélections. Tout d’abord, les juniors présents à Metz devaient tous être montés sur un podium lors des deux premières courses. Durant ce weekend, trois courses vont permettre de les départager. Samedi, deux parcours sont organisés, les 15 meilleurs bateaux de la journée seront retenus pour disputer la finale de dimanche. Pour départager les derniers compétiteurs, les deux meilleurs résultats des trois courses seront conservés. Seuls les huit meilleurs scores s’envoleront pour Penrith, en Australie.
Les champions se préparent pour les sélections nationales
La troisième course de la Coupe de France (N1) a attiré plusieurs champions désireux d’améliorer leur place au classement général. La championne olympique, Émilie Fer, le kayakiste Benoit Peschier, champion du monde en 2004 ou encore le binôme Klauss/Péché, 4e aux JO de Londres, ont pris le départ de la course.
Pour Mathieu Biazizzo, champion du monde en titre des moins 23 ans, il s’agit de poursuivre une préparation en vue d’intégrer l’équipe nationale. Toutefois, son esprit de compétiteur reste présent « Quand je prends le départ d’une course, c’est pour gagner », précise-t-il. D’autant plus que le site de Metz est un parcours difficile. « Les portes sont bien placées, mais le débit et le volume de l’eau accentuent la complexité de la course », souligne le champion du monde.
En juillet prochain, Metz accueillera les championnats de France jeunes et par équipes de cette discipline.