Candidate à sa succession dans le canton de Metz-II, l’adjointe au maire de Metz espère gagner sur son bilan mais profitera surtout des divisions de la droite.
Dans quel état d’esprit abordez- vous la campagne pour les élections cantonales 2011 ?
« Je pense que je vais gagner ! Je suis dans un état d’esprit extrêmement positif. Grâce au travail accompli dans le canton de Metz-II depuis mon élection en 2004, les gens me connaissent et je connais leurs besoins. J’ai mené beaucoup de projets dans les domaines du social et du logement (logements sociaux, crèche de nuit, jardin partagé à Queuleu…). »
Et surtout, il y a trois candidats de droite face à vous…
« Oui, ça aide, mais je pense pouvoir être élue sans cette donne. »
Comment expliquez-vous que votre canton, traditionnellement ancré à droite, soit passé à gauche en 2004 ?
« Outre mon bilan positif, la droite n’a pas pris en compte le changement sociologique de certains quartiers. De nombreux logements sociaux ont été construits et sont habités par des personnes de classe moyenne qui votent traditionnellement à gauche. »
Pensez-vous que le département puisse basculer à gauche en mars prochain ?
« Je le crois, personnellement. Il y a 12 ans, nous n’avions que cinq élus au Conseil général ; aujourd’hui, nous sommes à 21 élus de gauche sur 51 sièges. De plus, le contexte national est bon pour un changement au niveau départemental. »
Dans le cas d’un changement de majorité, serez-vous candidate à la présidence du Conseil général ?
« Clairement, oui. Je suis déjà présidente du groupe socialiste et républicain au Conseil mais encore faut-il que je sois choisie par mes pairs. Si quelqu’un d’autre était désigné, je me soumettrais au choix de mes camarades. »
Que pensez-vous de la réforme territoriale qui entrera en vigueur en 2014 et créera le mandat de conseiller territorial ?
« Cette réforme est à mes yeux inapplicable. Comment voulez-vous que je sois à la fois dans l’opposition au Conseil général et dans la majorité au Conseil régional ? Ca posera un problème au niveau du vote des projets selon qu’ils émanent de la majorité ou de l’opposition. En plus, il faut savoir que les conseillers territoriaux cumuleront deux indemnités (celles de conseillers régional et général) pour un seul mandat. Ajoutez à cela mon indemnité de 2ème adjointe à la Mairie de Metz… C’est une farce ! »
Quelles sont les chances du PS pour 2012 malgré la cacophonie qui règne au sein du parti ?
« C’est vrai qu’il n’y a pas de leader au PS. Nous sommes un parti qui n’est pas adapté au fonctionnement semi-présidentiel de la Ve République et qui fait passer les projets avant les personnes. En tout cas, peu importe le candidat choisi, il faut que Sarkozy dégage. »