Afin de prouver que le court-métrage est un art à part entière, le City Court Festival proposait au public samedi 4 octobre une quinzaine de films à visionner. Preuve que le genre est loin d’être à court d’idées : la soirée a été couronnée de succès. Reportage.
Même si le court-métrage n’est pas toujours le genre le plus prisé par le public, il convient de rappeler que certains grands noms du cinéma ont fait leurs premières armes grâce à lui. C’est notamment le cas de Tim Burton – reconnu pour des films tels que l’Etrange Noël de Mr Jack ou encore Sleepy Hollow – qui signe en 1982 un court-métrage tout en stop-motion baptisé Vincent.
Celui-ci posera définitivement les bases de l’univers poétique et torturé du réalisateur de Beetlejuice.
Bien avant Kill Bill et autre Django Unchained, Quentin Tarantino proposait My Best Friend’s birthday (1987). Le film – réalisé alors que Tarantino travaillait dans un vidéo club – n’a jamais connu de sortie officielle. Faute à un incendie, seules 34 minutes subsistent de l’oeuvre originale d’une durée initiale de 69 minutes. Le pitch : un homme se voit contraint de rompre avec sa petite amie le jour de son anniversaire.
Si Christopher Nolan est devenu en quelques années la preuve vivante qu’il est possible de concilier blockbuster et réflexion, le réalisateur de The Dark Knight a lui aussi commencé par le court-métrage avant de captiver les foules. Avec Doodlebug (1997), le créateur de Inception propose un film d’une durée de trois minutes, sans dialogues et en noir et blanc.
Si beaucoup connaissent le Labyrinthe de Pan ou encore Pacific Rim, moins nombreux sont ceux à avoir entendu parler d’un certain Geometria (1987). Leur point commun : ils sont le fruit de l’imaginaire de Guillermo del Toro.
Que l’on adhère ou non à son cinéma lent et léché, force est de constater que le discret Gus Van Sant aura marqué son époque. Grâce à des films comme Elephant, inspiré du massacre de l’université de Columbine, ou encore Last Days portant sur les derniers jours de Kurt Cobain, le réalisateur a su se démarquer par sa façon de filmer reconnaissable au premier coup d’oeil. Une ascension qui a démarrée en 1982 avec le court-métrage The Discipline of D.E.
Terminons notre tour tour d’horizon par un exemple made in France : Alexandre Astier. Avant que Kaamelott ne devienne la série culte que nous connaissons aujourd’hui, son concepteur a mis sur pied en 2003 un court-métrage qui lance les bases de la célèbre saga médiévale. Dias Irae, ou la gènèse de Kaamelott.
Qui sait, peut-être que parmi la sélection présentée lors du City Court Festival se cache le prochain David Lynch ?