Chaque étudiant aspire à une transition fluide vers la vie professionnelle une fois ses études achevées. Les contrats en alternance suscitent un vif intérêt chez les jeunes, désireux de concilier apprentissage et emploi. Bien que la recherche d’une alternance puisse s’avérer complexe, les expériences acquises sont souvent valorisées, favorisant ainsi une intégration réussie dans le monde du travail. Rencontre avec des jeunes en alternance ou récemment diplômés.
Dans cette quête d’une alternance tant convoitée, les jeunes se heurtent à une multitude d’obstacles. La concurrence impitoyable, et le refus des entreprises rendent ce parcours semé d’embûches. Emilie, 21 ans, étudiante en Sport Business Management à l’école AMOS à Strasbourg, a mis six mois pour trouver une alternance, un réel parcours du combattant. « J’étais désespérée, prête à tout abandonner et partir en année sabbatique », se confie-t-elle. Coup de chance, à quelques jours de la rentrée, Emilie a pu trouver une alternance à la Ligue du Grand Est de Football. « Ça m’a vraiment soulagée, d’autant plus que mon ambition première est de travailler dans le secteur du football », avoue l’étudiante.
En France, un nombre croissant d’écoles spécialisées en alternance voient le jour, dont l’école Groupe Alternance qui compte 60 campus dans tout le pays. À Metz, leur établissement, ouvert en 2021, entame sa troisième session d’étudiants, proposant des formations allant du BTS au Mastère. « Plus de 80 % des étudiants qui sont en formation en contrat d’apprentissage dans notre école ont été aidé par nos conseillers et travaillent actuellement dans une de nos entreprises partenaires », affirme Léa Contant, responsable de l’école de Metz.
Un pied dans le monde du travail
L’alternance, très prisée en France, permet aux étudiants de se familiariser avec le monde professionnel tout en ayant un complément financier, une équation gagnante selon de nombreux candidats. Maxime, étudiant en Bachelor Assurance-Banque, a rejoint l’entreprise Angelus Courtage en tant qu’alternant. « Trois jours en entreprises, deux jours à l’école, ce qui équivaut à 14 heures de cours et 21 heures de travail : pour moi, c’est le combo parfait. Ce que j’apprends en étudiant, je peux l’expérimenter en entreprise. En plus, ça me permet de gagner de l’argent et d’être indépendant », explique l’alternant de 21 ans. Son épanouissement dans ce domaine l’incite même à envisager la possibilité de poursuivre sa carrière au sein de la même entreprise à l’avenir.
Dénicher la bonne opportunité d’alternance équivaut à trouver la clé d’un emploi futur. C’est un ticket gagnant, le passeport assuré vers une intégration fluide et prometteuse dans le monde du travail.
« Aujourd’hui, les chiffres démontrent que les diplômés de l’alternance ont une employabilité nettement supérieure à ceux issus de formations initiales. Si on prend l’ensemble des étudiants du Groupe Alternance au national, 89 % d’entre eux ont trouvé un emploi à trois mois après la fin de la formation ce qui équivaut à environ 11 000 apprentis », déclare la responsable de l’école de Metz. Le rapport de la Cour des comptes datant de 2022 a mis en évidence une croissance significative du nombre de nouveaux contrats d’apprentissage signés en France entre 2017 et 2022. Au cours de cette période, le nombre de ces contrats est passé d’un peu plus de 320 000 à 837 000.
Du Master en alternance au CDI en tant que directeur adjoint commerce
Sébastien, 25 ans a suivi un parcours académique évolutif. Partant d’un BTS MUC (Management des unités commerciales), il a choisi de se spécialiser dans le commerce en effectuant un Bachelor en alternance chez Izac, une boutique de costumes. « L’alternance m’a permis d’évoluer au plus vite, de mettre les pieds dans le monde professionnel », s’exclame-t-il.
Le Messin a par la suite décidé de diversifier ses compétences en passant à un Master Management de projet à De la Salle, en alternance chez Électro dépôt. Son choix de l’alternance s’est avéré payant, car il a décroché un CDI au sein de l’entreprise en tant que Directeur adjoint commerce. « Je sors de mon master, et j’ai le poste que j’aurai peut-être eu seulement deux ou trois ans après une formation sans alternance », confie Sébastien.
Sandra Lochon