Les autorités chinoises ont rapporté 6 775 nouveaux cas positifs au covid ce mardi 8 novembre. C’est la première fois que le pays enregistre autant de contaminations depuis six mois alors même que la politique « zéro covid » lasse les habitants.
Les habitants devront encore attendre. A l’heure où la Chine enregistre un rebond des contaminations, les restrictions ne sont pas près d’être levées. Ce weekend, les autorités sanitaires ont d’ailleurs douché l’espoir des citoyens : la politique « zéro covid », mise en place depuis le début de la pandémie, continuera à être appliquée « indéfectiblement ».
Cette stratégie « zéro covid » consiste à confiner des villes entières dès l’apparition de nouveaux cas, à tester massivement la population et à mettre en quarantaine les personnes positives. Alors que la plupart des pays ont allégé voire même abandonné les mesures restrictives, la Chine, elle, continue de les faire respecter.
Des restrictions aux conséquences parfois dramatiques
Cependant, de nombreux accidents surviennent suite à ces mesures draconiennes. Ce weekend, c’est le suicide par défenestration d’une femme de 55 ans en Mongolie intérieure (Nord de la Chine), qui provoque un scandale. Les autorités elles-mêmes l’ont avoué : les restrictions ont entravé la venue des secours. Les portes d’accès au bâtiment résidentiel avaient été scellées pour éviter toute sortie, dans le cadre du confinement. « Qui a le droit de souder les portes des bâtiments ? En cas de séisme ou d’incendie, qui sera responsable ? » s’est interrogé un internaute sur le réseau social chinois Weibo. Les autorités locales ont par ailleurs publiquement critiqué la gestion catastrophique de cet accident.
Plus tôt dans le mois, le mardi 1er novembre, un enfant de trois ans prénommé Tuo est mort asphyxié par du monoxyde de carbone dans la province de Gansu (Nord-Ouest de la Chine). Le père du garçon a dénoncé la lenteur des autorités et il a regretté de ne pas avoir pu quitter sa résidence confinée. Publié sur Internet, son message mettant en cause la politique sanitaire du gouvernement a fini par être effacé. Les autorités locales ont cependant présenté leurs excuses aux parents. « Trois ans de pandémie ont été sa vie entière », se désole finalement un internaute, en référence à l’âge de Tuo : de toute sa vie il n’aura malheureusement connu que le confinement et les restrictions sanitaires.