Après 4 ans d’échec, le site de Wendel est enfin en restauration. Une victoire pour la Communauté d’agglomération du Val de Fensch qui a lutté pour trouver des financements.
Il fait partie des 2000 sites recensés par la « mission Bern » pour le patrimoine. Le château de Wendel, ancienne demeure de la dynastie industrielle lorraine, a besoin de presque 700.000€ pour restaurer ses grilles d’enceintes, son portail et son colombier. A l’initiative du projet, la communauté d’agglomération du Val de Fensch (CAVF).
Un chemin semé d’embûches
Acquis par la CAVF en 2002, le site est devenu le siège de l’institution en 2015. La restauration du colombier, classé aux monuments historiques depuis 1987, devait se faire conjointement avec la construction des bureaux. Mais comme le raconte Marylène Cioni, Directrice des services techniques, elle a été difficile à mettre en place : « Depuis 2014 que nous avons ce projet en tête. Mais le premier architecte a menti sur ses compétences et nous l’avons poursuivi en justice. »
Un premier obstacle qui a considérablement retardé le chantier. Romuald Casier, l’architecte belge consulté lors du procès, reprend alors le projet en main. Ce spécialiste du patrimoine estime à 688 328,25€ le montant des travaux. Pour faciliter le financement, la CAVF porte un projet de mécénat auprès de la Fondation du patrimoine, qui sert d’intermédiaire avec les financeurs.
Plus de la moitié en auto-financement
Les chargés de mission de la Fondation en Lorraine proposent ensuite le projet pour la «mission Stéphane Bern». L’animateur de télévision, nommé « Monsieur Patrimoine » par le président Macron, a pour rôle de recenser les sites ayant besoin d’être restaurés et d’organiser un Loto du patrimoine. Même si le colombier et les grilles d’enceintes ne sont pas considérés comme « projet emblématique » – ceux qui ont été financés en priorité -, ils recevront néanmoins une partie des bénéfices. « Nous ne saurons qu’à la fin de l’année le montant total récolté grâce au loto. Nous le répartirons parmi les ‘projets de territoire’, dont fait partie le site de Wendel », détaille la délégation lorraine.
Mais en attendant cet apport, la Fondation du patrimoine a déjà mobilisé des fonds venus des mécènes privés. Une souscription populaire est également organisée en parallèle, mais n’a pour le moment pas porté ses fruits. « Nous avons sans doute trop peu communiqué sur cet appel aux dons », reconnaît Marylène Cioni. La Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et la région Grand-Est participent également au projet. Restent donc un peu plus de la moitié à la charge de la CAVF, qui prévoit de faire du colombier un espace d’exposition expliquant l’histoire du site. La fin des travaux, prévue pour 2018, sera l’aboutissement d’un long chemin de croix.
Anne Damiani