Pas besoin de lire 60 millions de consommateurs pour s’apercevoir de l’engouement des Français pour la viande halal. Il suffit de se rendre à proximité de la fac du Saulcy pour le constater. Dans la rue du pont des morts, pas moins de dix snacks en proposent ! Voici une sélection spéciale artères bouchées des meilleures tables du paradis des cuisiniers moustachus.
C@nel : nouveau dans la fosse aux lions du resto-rapide, ce snack propose des spécialités marocaines avec l’inévitable menu sandwich frites boisson pour cinq euros. Le propriétaire n’a pas lésiné à la dépense en installant un télémenu aux illustrations alléchantes. Ce n’est pas tout de nous exciter les papilles, l’essentiel est dans l’assiette et là encore la générosité est de mise. Le menu le plus calorique est sans doute le kefta frites. Les plus raisonnables se rabattront sur la copieuse barquette de couscous qui sans être exceptionnelle remplit très bien son rôle premier de satiété. La bonne affaire de l’année.
Shalimar II : avec cette nouvelle concurrence aux dents longues, l’ancien caïd de la place a du souci à se faire. Avant Canel et depuis la fermeture du regretté Snack le Métro, l’indo-pakistanais faisait l’unanimité. Un plébiscite tel que le snack a même un fan club sur Facebook !
A juste titre : service chaleureux, clips pop indiens pittoresques, possibilité de manger dans l’arrière-salle vip, une mécanique bien huilée. Surtout que dans l’assiette c’est la fête : chicken curry burger, indian beef burger et même assiette poulet tandoori frites pour les grands malades. Le tout avec une sauce blanche à la saveur aillée atypique. Même le kebab, pas vraiment leur spécialité, fait recette. Tout ça aux tarifs standard. Maintenant, avec le Canel dans les alentours, les sikhs n’ont qu’à bien se tenir et à innover. Passer le produit star du snack, le chicken tikka rolls, en menu à 5 euros, serait une des clés. Ils restent pour l’instant les patrons. Mais jusqu’à quand ? C’est tout le Pendjab qui retient son souffle.
Coco Kebab : le capital sympathie fait que le Coco (annexe du bar située boulevard Serot) a sa place dans ce top 3. Les serveurs sont tous jeunes et sympathiques, ne lésinent pas sur la sauce et sur les crudités. Ceci dit, plus d’un diététicien tomberait en syncope à la seule vue de l’emballage transparent d’huile à la fin du repas. Mention spéciale aux carottes dans le kebab, une fantaisie que peu se permettent.
Les autres kebabs
Evitez surtout de laisser traîner ne serait-ce que votre groin à proximité du Palais du kebab II, vous pourriez croire qu’on y sert vraiment des Doner. Il s’agit du seul snack véritablement infect de la rue, avec une barbaque propablement (re)constituée des restes du Palais du Kebab première mouture.
Sinon, pour les plus riches il y a l’excellent Shalimar premier du nom qui propose des spécialités indo-pakistinaises plus raffinées.
Les autres kebabs sont tous plus ou moins corrects, que ce soit le Snack Aydin bon mais avare en sauce ou le Snack la Moselle copieux mais encore plus gras qu’un Coco Kebab.