Thierry_Henry

(Thierry Henry contre l’Irlande jeu de main, jeu de vilain ?

Source : Flick’r)

Que serait-il advenu du match de barrage entre la France et l’Irlande si l’arbitrage vidéo avait été en place ? Petite séquence de football fiction.

La joie française aura été de courte durée après le but de William Gallas qui offrait une égalisation aux Bleus synonyme de Mondial africain. L’homme en noir se précipite sur le bord de la touche et dessine un rectangle dans l’air à l’intention des deux commissaires techniques placés en tribunes dans une petite cabine. M. Hanson vient de faire appel à l’assistance vidéo. La partie est interrompue de longues minutes et les caméras de télévision sont braquées sur les deux chirurgiens de l’image qui se repassent l’action en boucle, à vitesse variable et sous tous les angles, sans parvenir à se mettre d’accord. Le ballon a bien touché la main du capitaine français, à deux reprises même, mais le débat porte désormais sur l’intention du joueur au moment de l’action. La thèse du réflexe involontaire ayant entraîné une passe décisive sans intention de la donner fait son chemin et après 15 minutes de délibération, Henry est acquitté au bénéfice du doute.

La main de Dieu

Le jeu peut reprendre. Pas si vite ! En visionnant l’action une dizaine de fois, les arbitres vidéo ont relevé d’autres infractions à l’éthique footballistique. Deux joueurs français étaient hors-jeu au départ du ballon dont a hérité Thierry Henry avant son jeu de main. Toujours dans la même phase de jeu, Squillaci s’est écroulé dans la surface, victime d’un marquage à l’irlandaise. Hors-jeu de position annulant le but ou penalty accordé aux Français pour une faute sur Squillaci ? La main d’Henry n’est déjà plus au cœur du débat et les experts de l’image s’arrachent les cheveux. Où a disparu tout ce qui faisait le charme du football, ces petites injustices qui pouvaient parfois en réparer de grandes ? Diego Maradona effaçait sur le pré vert le ressentiment argentin face au Royaume-Uni sous le soleil de Mexico en 1986. Le petit numéro 10 se rendait coupable d’un geste anti-sportif incroyable qui allait instantanément devenir un coup de génie aux yeux du monde et qui entrerait dans l’histoire du football. La main de Dieu était née et l’Argentine devenait championne du Monde sauvant pour l’éternité tout ce qui fait la magie du sport.