Clément Tomaszewski, devenu pour tous en juillet 1998 « Clément d’Antibes », est le plus connu des supporters de l’équipe de France de football. A l’occasion de la rencontre France-Luxembourg ce mardi 12 octobre à Metz, (reportage vidéo) cet ancien infirmier de 62 ans, a fait le déplacement en Lorraine. Rencontre.
Vous suivez depuis très longtemps l’équipe de France de football. Vous voici aujourd’hui à Metz pour France-Luxembourg. Qu’est ce que ce match a de particulier pour vous?
En 2002, je n’avais pas pu me déplacer à Metz pour France Hongrie. C’est donc aujourd’hui la première fois que je découvre cette ville. C’est un très beau « pays ». J’ai visité la cathédrale Saint-Etienne. Ca m’a beaucoup plu. D’autant plus que j’ai des amis lorrains qui sont membres de l’association. C’est une occasion pour moi de les retrouver. Et puis les filles sont très jolies ici !
Fan de Platini, vous devez être d’autant plus ému de vous retrouver dans sa région natale?
Je suis un grand nostalgique de l’époque Platini. Je l’ai vu arriver en 1978, lorsqu’il évoluait à Nancy et qu’il avait battu Nice en Coupe de France. Pour moi, son plus beau cadeau d’adieu, c’était en 1986 (Coupe du Monde au Mexique. La France finira 3ème). Et si on regarde les résultats « footballistiquement » parlant, à part Zidane qui était technicien, « Platoche » est au dessus avec 41 buts pour 72 sélections contre 31 buts en 108 sélections pour « Zizou ». Je pense que ce que les supporters recherchent avant tout dans le football ce sont les gestes. Mais c’est également le coté collectif et c’est ce qu’essaie de créer actuellement Laurent Blanc.
Combien de fois avez-vous vu jouer les Bleus durant votre carrière de supporter ?
Le 12 octobre marquera mon 160 e match des Bleus. Le premier a eu lieu pendant la Coupe Du Monde 1982 en Espagne. Derrière moi il y a 6 coupes du monde, 5 championnats d’Europe. Grâce aux rencontres de l’Equipe de France, j’ai déjà fait deux fois le tour de la planète avec Balthazar [le coq qui lui sert de mascotte]
La finale France-Brésil est-il votre meilleur souvenir?
Non. Pour moi le souvenir le plus intense, c’est la demi-finale contre la Croatie, le 8 juillet 1998. On était mené 1 à 0 sur un but de Suker. Et puis est arrivé Thuram, pied droit, pied gauche, 2 à 1. A nous la finale ! Ce moment a été d’autant plus fort que je m’étais déplacé avec ma fille et mon fils. Encore plus magique!
Mais on imagine que vous ne gardez pas que de bons souvenirs. Qu’avez-vous pensé du fiasco en Afrique du Sud en juin dernier ?
Il n’y a pas de pire souvenir ! J’étais sur place avec mon fils Christophe, je l’ai vécu, j’en ai pleuré… La page est tournée, je n’y pense plus. Mais je garde un souvenir touristique inoubliable de ce pays. Des abysses, de l’ombre de la honte, nous sommes passés à un ciel bleu pour l’Equipe de France. Mais je ne critiquerai pas le parcours de l »équipe. Joker, comme disait Raymond Domenech !