Le Brexit, nouvel espoir pour l’Ecosse indépendante, malgré l’échec du vote de 2014 le divorce entre le Royaume-Uni et L’Europe a changé la donne. Le spectre d’un second référendum refait surface.
Rattachée au Royaume-Uni depuis 1707 mais Semi-indépendante depuis 1997, l’Ecosse possède son propre parlement à majorité indépendantiste depuis 2001. Suite au Brexit de nombreux Ecossais ont changé d’avis sur l’avenir de l’Ecosse dans le Royaume-Uni. Neil habite à Glasgow et nous explique le changement d’opinion des Ecossais : “en 2014, nous avions choisi de rester dans le Royaume-Uni tant qu’il se trouvait en Europe, maintenant qu’il n’y est plus on veut partir pour rester dans l’Union Européenne.”
Une opinion illustrée par la différence des votes entre 2014 et 2016
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Changement de contexte, retournement de veste
Signe de la montée de ce désir d’indépendance, le 13 octobre 2016 la première ministre écossaise Nicole Sturgeon porte un projet de loi pour un second référendum : “l’Écosse voit son avenir au sein de l’Union européenne” a-t-elle déclaré à l’issue du Brexit.
Pourquoi partir?
Les avantages économiques sont bien réels, 96% de la production pétrolière britannique et 52% de la production de gaz se situent dans les eaux écossaises, de quoi permettre au pays de conserver son indépendance énergétique et financière. En 2014 Challenge estimait que l’Ecosse indépendante se positionnerait directement à la 12ème place des économies européennes. Certaines questions plus délicates restent toutefois en suspend comme la future monnaie : euro ou livre sterling?
Mais d’autres explications sont moins terre à terre, sourire aux lèvres une famille écossaise admet que le souvenir de Braveheart hante toujours les esprits : “vous les Français avez la fierté des Gaulois nous c’est pareil, ce n’est pas vraiment quelque chose de rationnel mais ça vient du coeur.”
Mais la victoire n’est pas garantie pour les pro-indépendance, Nicole Sturgeon le sait et anticipe : “l’Écosse devra avoir la possibilité de choisir un avenir meilleur et je ferai en sorte qu’elle en ait l’opportunité.” La date du référendum n’est pas encore arrêtée (avant 2020) mais en cas d’échec un plan B est déjà sur les rails, il prévoit de maintenir l’Ecosse dans le marché unique Européen si le nouveau vote échoue.