En marge du plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme qui sera précisé par Manuel Valls dans une dizaine de jours, les moteurs de recherche devront supprimer les sites terroristes de leur référencement.
Pour lutter contre le terrorisme sur internet, un décret d’application par la loi antiterrorisme est publié jeudi 5 mars dans leJournal officiel. Désormais, il est possible de demander aux moteurs de recherche de faire disparaître de leurs résultats les sites incitant au terrorisme, ou en faisant l’apologie.
Comment ça fonctionne ?
– Les policiers et les gendarmes de l’OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication) transmettent les adresses des sites à faire disparaître aux moteurs de recherche. Ils ont ensuite 48 heures pour s’exécuter.
– Les modalités sont identiques que pour les blocages des sites : l’OCLCTIC adresse la liste des sites à bloquer à Alexandre Linden, magistrat du CNIL (commission national de l’informatique et des libertés). Ce dernier envoie ensuite une recommandation aux policiers et aux gendarmes.
Le gouvernement veut durcir la répression des discours racistes
Mercredi 4 mars, le gouvernement annonce qu’il veut extraire les discours haineux de la loi de la presse de 1881. En un an, les actes islamophobes ont augmenté de 70% (selon le Collectif contre l’islamophobie) et les actes antisémites ont doublé (selon le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives en France). Les attentats de janvier à Charlie Hebdo et à l’Hypercasher, ont fait accélérer le mouvement de Christiane Taubira, la Garde des Sceaux. Pour cela, le gouvernement veut faire basculer les propos racistes et antisémites vers le droit pénal, afin d’en faire des délits de droit commun.