Je n’avais tout simplement jamais vu ça sur un terrain de hand (ben oui, c’est pas trop médiatisé comme sport). Certains supporters pourront voir dans ce geste la protection d’un papa poule qui avait trop peur de la défaite pour réfléchir 2 secondes, et le reste de l’humanité condamnera la stupidité de cet entraîneur à l’intelligence trop malsaine pour mériter de s’asseoir sur un banc. Toujours est-il que grâce à cet acte violent et volontaire, Gunnar Prokop a réussi son coup, et ce malgré son expulsion : les filles du prestigieux Hypo Niederösterreich (club de Vienne) n’ont pas perdu face à leurs adversaires françaises.

Contexte : 29 octobre 2009, en Autriche : en fin de rencontre, les Messines sont parvenues à revenir au score par l’intermédaire de la joueuse internationale Camille Ayglon (6 buts pendant le match). A onze secondes du terme, une possibilité de contre-attaque se débloque, et la gardienne messine Amandine Leynaud s’occupe de la relance. Celle-ci a abouti dans les mains de l’ailière Svetlana Ognjenovic…qui ne put éviter Gunnar Prokop, ayant pénétré dans la zone de jeu afin de neutraliser toute chance messine de passer devant au tableau d’affichage. Expulsé le sourire aux lèvres, le technicien autrichien sait qu’il a fait son maximum pour pourrir ce match. Et la nouvelle recrue Kristina Franic vit son tir…s’écraser sur la barre transversale.

Espérons que cet acte ne lui ait pas été dicté…mais son sourire ne laisse que peu de place au doute.

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Gunnar Prokop, un homme d’influence

EDIT : L’Equipe relate quelques mots du coupable : « Il fallait que je risque le carton rouge. Tactiquement, c’était la seule solution et il n’y avait pas de risque de blessure. » Edifiant, surtout lorsqu’on se dit qu’il aurait pu y avoir risque de blessure chez les joueuses.

EDIT 2 : Les différentes sanctions : Gunnar Prokop avait déjà démissionné de son poste d’entraîneur avant que la sanction ne soit rendue publique. Bon comédien, il a prétendu avoir besoin d’un psy pour parler de cette affaire, qu’il a requalifiée de « réaction émotionnelle » et « d’inexcusable ». Cela n’a pas ému la fédé européenne (EHF), puisqu’il a été suspendu de toute compétition organisée par l’EHF pour 3 ans. Le vengeur pas masqué devra également payer une amende de 45000 euros et exclu à vie de tout poste au sein de l’EHF. Quant au club, il se voit retirer ce point acquis litigieusement , sans que Metz récupère la victoire toutefois. Une amende de 30000 euros reste à payer par le club de Vienne.

Le plus drôle dans tout ça ? Prokop et son club font appel de la sanction prise par l’EHF, car ils estiment « qu’elle doit respecter ses propres statuts et son propre règlement, ce qui n’a pas été le cas avec la décision rendue. » Y’en a vraiment qui aiment se vautrer dans leur médiocrité, sans jamais faire preuve de dignité. Navrant, et surtout dommageable pour le sport.

Justice est faite, ou presque.