Samedi 28 novembre, la Bibliothèque de Magny accueillait Rolande Mertz, conteuse professionnelle, pour une lecture dédiée à « Pierre Desproges et ses aînés ».
Entre deux étagères sur lesquelles trônent quelques ouvrages dédiés au maître de l’absurde, elle se tient droite le sourire en coin et l’œil affuté. Conteuse dans l’âme, Rolande Mertz boit et recrache les mots de Pierre Desproges devant un public enjoué et fasciné. Une heure un quart d’ironie et d’humour noir qui débute par un texte intitulé « Goût du non sens et de l’absurde ». Au fil des textes le verbe à la Desproges s’impose et résonne entre les murs de la Bibliothèque de Magny. Tout y passe, le vin, Noël, les femmes, les journalistes, la religion… le regretté est à la hauteur de sa réputation. « L’homme n’est que poussière, c’est dire si le plumeau est utile », « il y a deux signes de sénilité chez l’homme : un, quand il oublie de fermer sa braguette. Deux, quand il oublie de l’ouvrir ». Les spectateurs sont conquis et s’amusent même à sortir des citations de leur mémoire : « Les femmes sont de si bonnes menteuses qu’on peut même croire le contraire de ce qu’elles disent », lance un homme assis au dernier rang.
Nastassia Solovjovas, Raphaël Da Silva