La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton veut combattre la « propagande » des groupes islamistes via les réseaux sociaux.
Hillary Clinton frappe fort quelques jours avant de quitter son poste. La secrétaire d’État à l’administration Obama a fait savoir ce 23 janvier que son ministère allait répondre à la « propagande » des réseaux islamistes… par une propagande en ligne, notamment sur Twitter. Lors d’une audition au Congrès américain sur l’attentat de Benghazi, elle a annoncé l’élaboration de « deux structures pour lutter contre l’extrémisme ». Selon la secrétaire d’Etat, une « cellule opérationnelle » serait déjà en place, pour contrer les vidéos, communiqués ou photographies attaquant les États-Unis avec des publications similaires et anti-extrémistes. Elle entend ainsi profiter des « canaux médiatiques par lesquels (les terroristes) communiquent avec les gens ».
Hillary Clinton, grand défenseur des libertés de l’Internet durant son mandat, a également comparé cette lutte avec celle « contre le communisme international et l’Union soviétique durant la guerre froide », lorsque les États-Unis « communi(quaient) avec les amoureux de la liberté derrière le rideau de fer, via les médias ».
Messages sanglants
L’annonce de la secrétaire d’État intervient en plein regain de tension en Afrique du Nord, où les actions terroristes comme la guerre au Mali et la prise d’otages en Algérie alarment la première puissance mondiale. Sur les réseaux sociaux, les terroristes multiplient les images choquantes d’hommes qu’ils ont tués, et les messages sanglants exposant leurs revendications, à destination des gouvernements. Dernier coup d’éclat la semaine dernière : les insurgés somaliens shebab ont annoncé l’exécution de l’otage français Denis Allex sur leur compte Twitter, alors que Paris le donnait mort à la suite d’une opération de commandos quelques jours plus tôt.
Dans la lutte contre le terrorisme, aujourd’hui « priorité du gouvernement » selon Hillary Clinton, la contre-propagande sur la toile pourrait devenir un élément-clé de la stratégie américaine.