Qui suis-je vraiment ? Pourquoi l’univers ? C’est quoi le bonheur ? Autant de questions existentielles qu’il arrive de se poser de temps en temps, avant de passer à autre chose. Laurent Nardese lui, en a fait sa philosophie de vie. Lassé des modes de pensées matérialistes omniprésents en occident, il a décidé de tout plaquer pour changer de vie. Récit d’un voyage spirituel.
Certains le qualifient de marginal, mais pour lui, ça n’a pas d’importance. « Les gens ont souvent peur de ce qu’ils ne connaissent pas. J’ai une manière de voir la vie qu’ils ne comprennent pas toujours. Mais moi je sais qui je suis, c’est tout ce qui compte « confie Laurent Nardese.
Tout petit déjà, il se pose beaucoup de questions. « J’étais déjà très spirituel » raconte-t-il, » je voulais savoir pourquoi j’étais là et pourquoi les gens choisissent de vivre comme ils le font. » En proie à des crises d’identité, le garçon cherche à mieux se connaître. A 18 ans, il se plonge dans deux ouvrages qui changeront radicalement sa manière de voir les choses : « Le livre des esprits » d’Allan Kardec et « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle. « Ces livres ont été des moteurs pour moi, ils m’ont permis d’évoluer, de chercher la magie de la vie » avoue Laurent derrière sa tasse de chocolat chaud. Avant de tout plaquer, le jeune homme accumule des petits jobs en intérim, sans grande conviction. Passionné de musique, il se rattrape le soir en jouant dans les piano-bars. Mais ce rythme ne lui convient plus. « Metro-boulot-dodo, ce n’est pas pour moi. D’ailleurs je pense que personne ne peut être heureux dans ce schéma de vie » souligne-t-il.
Pour cet aventurier, c’est l’heure de mettre les voiles. « J’ai senti dans mon for intérieur qu’il fallait que je parte pour voir autre chose » raconte Laurent. Après quelques recherches sur internet, il fait ses valises, revend sa moto et quelques babioles. Destination : l’Inde. C’est le moment de changer de vie.
Un véritable déclic !
Le voilà parti pour deux mois de bénévolat au pays de Gandhi. Dans un temple bouddhiste, Laurent se mue en professeur d’anglais pour les jeunes moines. « Quand j’ai trouvé cette annonce, j’ai tout de suite su qu’elle était pour moi ! » s’enthousiasme-t-il. Chaque jour, il remplit sa mission d’enseignant et, en parallèle, s’enrichit pleinement de ce mode de vie qu’il juge beaucoup plus sain.
Il a alors un véritable déclic ! « Ces gens ont toujours le sourire. On peut lire l’amour sur leurs visages, malgré la misère. Sans parler de leur générosité alors qu’ils n’ont pas grand-chose pour vivre. » Les yeux brillants, il se rappelle tout ce que la sagesse des moines lui a apporté. Prendre le temps, savoir être patient, des valeurs qui ont tendance à échapper aux occidentaux.
Pendant son voyage, il tire son inspiration des personnes qui croisent son chemin. Comme Muz Murray par exemple, ou Emaho Montoya, le chamane qui lui transmet son savoir. Le mantra, la relaxation ou encore le yoga, autant de techniques qu’il emportera avec lui à son retour en France.
« J’ai privilégié l’amour au portefeuille »
Malgré l’attachement qu’il voue à sa terre d’accueil, il décide de rentrer. « Je suis revenu en France parce que j’ai compris que ce n’était pas l’Inde qui me rendait heureux, mais mon état d’esprit là-bas. » Il s’installe à Longwy, non loin de sa famille, et choisit de se lancer dans une nouvelle activité.
Le jeune homme propose des séances personnalisées où il partage ce que lui ont appris les moines bouddhistes : « Méditation, yoga-mantra et cartomancie. Depuis quelques temps, j’apprends même à lire les runes. » précise-t-il. Bien sûr, ce n’est pas toujours suffisant pour boucler les fins de mois. Mais il est prêt à faire quelques sacrifices. S’il faut qu’il déniche un petit job alimentaire, il le fera. Uniquement pour lui permettre de continuer ses activités en parallèle. « J’ai choisi de privilégier l’amour au portefeuille. », commente-t-il
Ses parents en revanche ne semblent pas voir son parcours du même œil. Ils s’inquiètent beaucoup pour son avenir. « Eux, souhaiteraient que j’aie quelque chose de concret. Je sais qu’ils ne sont pas encore prêts à accepter ce que je suis. Mais je ne m’en fais pas, ça viendra. » se rassure Laurent.
L’aventure ne fait que commencer
À la fin de l’année, le Longovicien prévoit de reprendre le sac à dos. Il part pour un nouveau voyage en Inde. Plus de bénévolat cette fois, mais un pèlerinage. « Je vais me rendre dans tous les lieux sacrés, comme la montagne Arunachala. » Au retour, il attaquera les choses sérieuses. « J’envisage de m’installer plus sérieusement et de donner des séminaires pour transmettre mes techniques. » Et si tout fonctionne comme il le souhaite, un jour peut-être, il pourra vivre de sa passion.
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