Le mois sans tabac a débuté le 1er novembre pour la deuxième année consécutive. Nous avons testé pour vous le kit gratuit d’aide.
Des publicités sur le mois sans tabac nous envahissent depuis début octobre. En tant que fumeuse depuis huit ans, j’ai souhaité tester le kit d’aide à l’arrêt du tabagisme. C’est parti, je me dirige vers la pharmacie la plus proche.
Réception du kit mois sans tabac
La pharmacienne m’accueille et m’offre une enveloppe. Elle s’empresse de me préciser que ce kit ne contient aucun substitut nicotinique. Pas de patchs, de chewing-gums, de pastilles ou autre. Grand sourire, elle me propose de revenir à la moindre question. Je me sens soutenue et encouragée.
Je repars et découvre le kit chez moi. Il est composé d’un livret « Je me prépare », d’un agenda « 30 jours pour arrêter de fumer », d’une carte « Le stress ne passera pas par moi » et d’une roue « Je calcule mes économies ».
Je me prépare
J’ouvre le premier document. Un petit jeu me permet de connaître mes motivations pour arrêter de fumer : faire des économies, retrouver mon souffle, le goût et l’odorat… L’idée est intéressante, je ne pensais pas avoir autant de raisons.
Je découvre ensuite mon niveau de dépendance physique à la nicotine dans le test suivant. Résultat : je ne le suis pas. Je n’ai donc pas besoin de substituts nicotiniques. Néanmoins une contradiction apparaît pour les dépendants modérés et dépendants forts. L’enveloppe du kit explique contenir TOUS les outils pour aider à arrêter de fumer. Or les substituts, et même un soutien médical, sont ici recommandés pour ces fumeurs.
Troisième exercice, je dois identifier mes cigarettes plaisir, besoin et automatique durant ma journée. Ce que je ressens lorsque je fume est ici compris et analysé.
La deuxième partie du livret permet d’obtenir des conseils sur l’accompagnement par un professionnel de santé, les substituts nicotiniques, les traitements médicaux, le vapotage et les numéros utiles. Enfin, la dernière partie est censée donner des conseils pour ne pas prendre de poids. Malheureusement, rien de nouveau sur ce plan : il faut manger cinq fruits et légumes par jour, boire de l’eau et faire du sport.
30 jours pour arrêter
Le deuxième document est un agenda qui retrace, jour par jour, l’état dans lequel le fumeur se sent ainsi qu’un conseil. De plus, il permet de visualiser les effets de l’arrêt du tabac sur le corps.
Par exemple : « Je tousse ! C’est bon signe, ce sont les cellules de vos bronches qui recommencent à travailler normalement (…) ». Et le conseil du jour est de s’occuper les mains. Porter des vêtements munis de poches avec un objet à l’intérieur est une bonne solution.
Ces conseils sont, en général, intéressants. Néanmoins, je ne suis pas sûre de vouloir me placer devant mon miroir et me dire « Bravo ma grande » ou me féliciter dans la rue.
Le stress ne passera pas
Cette carte donne des petits exercices pour se détendre. Certains sont faciles comme sortir prendre l’air, prendre une grande respiration, etc. Mais d’autres ne sont pas faisables au quotidien. Imaginez-vous au bureau, d’un coup vous vous levez, vous faites des moulinets avec votre bras placé à l’horizontal et vous retenez votre respiration. Un peu gênant comme situation devant les collègues, non ? Je ne me vois pas non plus souffler dans une paille devant mon patron…
Je calcule mes économies
Le quatrième outil est une roue qui permet de calculer mes économies si j’arrête de fumer. Je sélectionne ma consommation (de 2 à 40 cigarettes par jour) et la roue me permet de visualiser combien je gagne d’euros par jour, par semaine, par mois et par an. Personnellement je suis une « petite fumeuse », je consomme cinq cigarettes par jour en moyenne. Ainsi, je gagne 1,75€ par jour, 12,25€ par semaine, 52,50€ par mois et 630€ par an. Sauf que cette roue prend en compte le prix des blondes mais pas des cigarettes roulées. Or la différence prix/quantité est grande entre ces deux présentations du tabac.
Bilan de la découverte
Ce kit peut être utile pour les fumeurs non dépendants. Je pense être en mesure d’arrêter de fumer puisque je connais mes raisons et je sais que je ne suis pas dépendante à la nicotine. Néanmoins mes principales craintes ne sont pas apaisées, j’ai peur de prendre du poids et d’être constamment irritable. Certains conseils sont intéressants pour éviter de craquer, mais pas de techniques miracles.
Néanmoins, je suis beaucoup plus mitigée pour les fumeurs modérés et dépendants. Le kit leur conseille d’utiliser des substituts nicotiniques et d’échanger avec un médecin. Un spécialiste qui pourra, évidemment, leur fournir toutes les informations apportées par le kit. De plus, les conseils contenus dans les documents sont un peu trop simplistes en cas de forte addiction. Sauf si cela ne vous dérange pas de faire des exercices de relaxation avec des grands mouvements ou un objet en public.
Ma principale constatation est que le kit n’est pas adapté à toutes les catégories de fumeurs. Certaines personnes dépendantes souhaitent arrêter de fumer en journée mais se permettent une ou plusieurs cigarettes en soirée autour d’un verre.