Depuis plusieurs mois, deux compères se produisent sur les scènes françaises, belges et suisses. Il s’agit du jeune ventriloque Jeff Panacloc et son ami pas comme les autres, Jean-Marc. Deux personnalités que Webullition a applaudi lors de leur tournée.
D’un côté, il y a Jeff Panacloc. Nouveau prodige de la ventriloquie, réservé, poli avec le public, mais qui se laisse rapidement submerger par son acolyte, Jean-Marc. Ce petit singe surexcité, se moque joyeusement du spectacle, du public, de Jeff Panacloc, et qui veut sans cesse se mettre en avant. Deux caractères aux antipodes, qui se livrent durant une heure trente.
Quand le ventriloque de 28 ans essaye de nous confier sa vie, son parcours, Jean-Marc le coupe sans gêne grâce à un : « Mais on s’en fout ! ». Il veut faire ce qui lui chante, et tente par tous les moyens d’empêcher Jeff de poursuivre son spectacle. Jean-Marc quitte la scène, critique les régisseurs quand la musique est trop forte, se moque des blagues de son ami.
L’incontrôlable animal orange s’attaque ensuite à des personnalités publiques pour faire rire l’assistance. Et tout le monde y passe : François Hollande, Carla Bruni, Eddy Mitchell, Yannick Noah… Avec la voix aiguë et chantante de Jean-Marc, l’humour décalé fonctionne. Le public est aussi pris à partie. Après les Bretons et les Ch’tits, Brice, Jean et Bernadette à Creutzwald sont remarqués par les deux compères, ce qui a permis une interactivité constante. Jeff Panacloc le reprend sans cesse, mais ne peut pas lui résister bien longtemps.
Deux voix, deux personnalités
Et il cède finalement à ses caprices. « Je veux faire Michael Jackson. Aide moi à faire le moonwalk ! », et voilà le jeune homme entraîné par son singe. Deux personnalités, deux voix, deux manières de parler, de bouger. On se rend compte de son talent de ventriloquie lorsque pendant cinq minutes, Jean-Marc et Jeff échangent leurs voix. Le trouble est présent dans la salle. Derrière moi, j’entends un spectacteur commenter « J’adore Jean-Marc, dommage que Jeff ne parle pas beaucoup ! ». L’illusion fonctionne. Il n’y a pas une, mais bien deux personnes sur scène dans l’esprit du public.
Malgré des engueulades, la complicité entre Jeff et son personnage est indéniable. C’est ce qui ressort à la fin du spectacle. « Mais, en fait sans toi, je ne serais rien », remarque un Jean-Marc soudain calme et ému. C’est sur cette note d’émotion que s’achève le spectacle. Jeff Panacloc n’a pas oublié de rappeler les événements du 7 janvier, qui l’ont beaucoup touché. « Ils se sont attaqués à toute la France. À mon métier et à ma liberté d’expression également », a-t-il affirmé la larme à l’œil. Mais ce sont bien avec des pleurs de joie que l’on ressort de ce spectacle hors du commun. Et comme Jean-Marc, « on est content ! »
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Après avoir débuté sa carrière professionnelle en tant qu’électricien, Jeff Panacloc abandonne son travail, sa famille et sa Bretagne natale il y a quelque années pour se consacrer à sa passion. Passion qu’il a découverte grâce à David Michel et Nestor le Pingouin. Cette rencontre est pour lui une véritable révélation. Le jeune homme va alors se perfectionner dans cet art quelque fois dévalorisé et jugé « ringard ». Dès ses 23 ans, il se produit sur des petites scènes françaises et dans les cabarets. Le ventriloque est accompagné d’un singe en peluche, effronté et malpoli, Jean-Marc. En 2011, son talent est remarqué par Patrick Sébastien, qui décide de l’engager. Depuis, Jeff Panacloc et Jean-Marc sont présents chaque mois dans son émission Le plus grand cabaret du monde. Aujourd’hui âgé de 28 ans, le ventriloque présente son spectacle Jeff Panacloc perd le contrôle dans toute la France.
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