Élise Pellegrin est Française mais ce sont les couleurs de Malte qu’elle portera aux Jeux olympiques d’hiver à Sotchi. La Vosgienne de 22 ans possède depuis quatre ans la double nationalité et sera le porte-drapeau de cette petite île. Avant son départ pour la Russie, elle fait un point sur cette échéance à venir.
Comment vous sentez-vous à quelques jours du coup d’envoi de ces olympiades ?
Je ne réalise pas encore. Je pense que je me rendrai compte de l’importance de l’événement une fois sur place. Pour le moment, je suis en train de boucler mes valises. C’est une étape très stressante car on a toujours peur d’oublier quelque chose. Mais je suis super impatiente. Ces jeux sont une grande première pour moi comme pour mon coach, Marvin Hocquaux. Ensuite, à Sotchi, je rejoindrai quatre membres du comité olympique maltais. Je pourrais enfin faire leur connaissance mais également me familiariser avec les infrastructures sportives.
Quels sont les enjeux de cette compétition pour vous ?
Je n’ai aucune chance de remporter une médaille. Le but de ma participation est de représenter Malte et de donner le meilleur de moi-même dans les deux slaloms qui m’attendent les 18 et 21 février prochains. Cet engagement est très important pour ma famille notamment pour mon père et ma grand-mère qui sont très fiers que je représente leur pays.
Les jeux sont aussi un rêve de petite fille. Dès l’âge de 8 ans, j’ai commencé à faire de la compétition. Je regardais à la télévision les grandes championnes remporter des médailles aux Jeux d’hiver. Elles ont été des modèles pour moi et j’ai eu envie de les imiter en participant aux jeux de Sotchi. Pour tous les athlètes, les olympiades sont l’étape ultime d’une carrière.
Quelles sont les raisons de votre engagement dans la sélection maltaise ?
C’est un choix stratégique. Intégrer l’équipe de France est très difficile. Il faut faire partie des meilleurs. En compétition, j’ai du mal à reproduire les performances réalisées en entraînement. Et puis, la fédération préfère recruter des sportifs plus jeunes. J’aurais pu ne pas me présenter pour ces jeux 2014 mais représenter un pays et être son porte drapeau c’est quelque chose de beau.
Vous êtes l’unique athlète maltaise présente à Sotchi, allez-vous vous mêler à d’autres fédérations ?
À Sotchi, j’espère m’entraîner avec une amie marocaine avec laquelle j’ai l’habitude de skier. Lionel Finance, l’entraîneur de l’équipe de Russie est natif de Gérardmer. Pendant mes trois années à La Plagne, j’ai eu la chance de rencontrer Julien Lizeroux. Il a loupé de peu les précédentes qualifications. J’ai été très heureuse d’apprendre sa sélection. Et puis, il y a les sportifs vosgiens comme Adrien Backscheider (champion du monde junior de ski nordique, ndlr) que je connais un petit peu.
Avez-vous été briefée sur votre rôle de porte-drapeau ?
Pas pour le moment, ces détails se régleront en Russie. En revanche, en ce qui concerne les procédures de sécurité, plusieurs mails m’ont été envoyés. Ils détaillaient les procédures à suivre pour les athlètes. Je pense que ces jeux vont être très stricts.
ZOOM: Six lorrains à Sotchi
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