Pour mettre fin aux addictions, plusieurs solutions existent, y compris au sein des universités. Les adeptes de la cigarette peuvent y trouver une oreille attentive et un suivi de leur sevrage. «Nous apportons une aide adaptée à la vie et au profil de chacun», explique Catherine Burgain. En lien avec le personnel universitaire et les étudiants, les professionnels de santé peuvent identifier les dépendants aux drogues dures lorsqu’ils sont en échec scolaire. «Sur le campus, quatre à cinq cas de ce type sont recensés chaque année» précise Marie Schmitt, conseillère technique de service social à l’Université Paul Verlaine. Faire le point et avoir un suivi individuel pour éviter les violences physiques et psychologiques, tels sont les objectifs du travail en réseau mis en place avec le centre Baudelaire et le Bureau d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU).
Autant d’addictions que d’objets de consommation
Pour l’opinion publique, la dépendance est souvent assimilée aux substances psycho-actives telles que l’alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne, l’héroïne, etc. Définie par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « un état psychique et parfois physique, résultant de l’interaction entre un organisme vivant et un produit », le terme d’addiction concerne de multiples domaines comme les jeux vidéos, le sexe, l’argent ou encore la nourriture. En dehors du profil spécifique de chaque individu, la société a aussi sa part de responsabilité. Une idée défendue par Paola Casagrande, psychologue et psychanalyste: « C’est quand même pas un hasard qu’on parle autant d’addictions dans un monde où tout est consommable ».