La Corée du Nord a annoncé jeudi son intention de procéder à un nouvel essai nucléaire. Pyongyang a également annoncé son intention de multiplier les tests de ses missiles longues-portées.
C’est un « défi » lancé à son « ennemi juré », Washington ainsi qu’aux Nations Unies, qui ont récemment renforcé les sanctions prises contre le régime nord-coréen à la suite du tir d’un missile balistique le 12 décembre dernier, tir considéré par le conseil de sécurité comme une violation des précédentes résolutions.
Dans un communiqué de l’agence officielle nord-coréenne, KCNA (Korean Central News Agency), la Corée du Nord affirme qu’elle doit « contrer la politique hostile des États-Unis par la force, non par les mots ». Elle ne précise pas à quelle date elle compte procéder à ce nouvel essai nucléaire. Cependant, des officiels sud-coréens relayés par les médias parlent d’un test dans les prochains jours. Ce test, probablement souterrain, serait effectué dans la province de Punggye-ri, au nord-est du pays, à l’instar des essais précédents, et utiliserait une bombe à l’uranium enrichi.
Pyongyang, habitué des provocations
La Corée du Nord a procédé à son premier essai nucléaire le 9 octobre 2006, également dans la province de Punggye-ri. Ce premier essai, vécu comme une ultime provocation, a suscité de vives réactions dans le monde, dont la résolution 1718 exigeant l’arrêt du programme nucléaire à des fins militaires et l’interdiction des technologies de missiles balistiques. Résolution violée par de nombreux essais de missiles balistiques Taepodong-1 et Taepodong-2 (la portée de ce dernier est estimée à 6700 km, suffisant pour atteindre l’archipel de Hawaï ou l’Alaska), ainsi que par un second essai nucléaire le 25 mai 2009, plus puissant que le précédent.
Pyongyang s’est toujours défendu de toute ambition expansionniste, précisant que son programme nucléaire n’est que la réponse à la politique « agressive » et « menaçante » des États-Unis, et que la Corée du Nord n’abandonnera son programme nucléaire que le jour où la « cohabitation pacifique » avec les États-Unis, impliquant un démantèlement de l’arsenal nucléaire américain, sera possible.
Les deux premiers essais nucléaire nord-coréens