Deux pompiers grévistes ont été blessés lors d’affrontements avec les forces de l’ordre lors de la première journée de grève contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire.
Deux pompiers blessés
La situation sanitaire complexe en Guadeloupe s’accompagne maintenant d’une situation sociale explosive. Lundi 15 novembre, une grève générale contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire a commencé sur l’île. Deux pompiers participant aux manifestations ont été blessés lors d’affrontements avec les forces de police. À l’issue des échauffourées, deux manifestants syndicalistes ont été arrêtées pour “des faits de menaces réitérées sur agent de la force publique”, renseigne le parquet.
Une grève partie pour durer
Au matin, les manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers du département. Les forces de l’ordre ont essayé de les déloger ce qui a conduit à des affrontements. Les pompiers présents en nombre chez les grévistes ont alors utilisé des lances à incendie pour repousser la gendarmerie. Des échanges violents ont également pris part entre membres des syndicats et gendarmes. Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, a appelé les militants à “renforcer les piquets de grève”. L’île est encore loin de retrouver son calme.
Le gouvernement reste ferme
Pour rappel, la Guadeloupe compte un taux de 41,3 % de la population complètement vaccinée, une quantité largement inférieure à la métropole. Les grévistes revendiquent à minima un report de l’obligation vaccinale au 31 décembre, décision appliquée à la Martinique. Le gouvernement ne semble pas prêt à faire des concessions, l’Etat d’urgence sanitaire ayant été prolongé en Guadeloupe. “Il y a depuis le début certaines personnes qui instrumentalisent cette question et qui veulent convaincre des soignants, notamment, de ne pas se faire vacciner », a dénoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.