Agrimax accueille plus de 120 exposants et éleveurs pour mettre en avant la culture de l’élevage du Grand Est. Parmi les innovations et projets présentés jusque vendredi, MOS-Laine a pour objectif de soutenir la filière de l’élevage de moutons.

Le salon de l’agriculture de Metz, Agrimax, a ouvert ses portes ce mercredi au parc des expositions. Cette année, les organisateurs ont décidé de mettre en avant la polyculture, la transition agro-énergétique et les innovations agricoles.

« Agrimax est la vitrine de l’élevage du Grand Est, il grandit chaque année avec de plus en plus de concours importants. Cette année, on a décidé de mettre la race ovine (de mouton) locale « Est à laine Mérinos » en avant. On a aussi créé un pôle énergie pour mettre en avant les projets photovoltaïques et de méthanisation », explique Delphine Rampont, responsable salons professionnels chez GL events. Mis en avant par Michel Coqué, directeur général de Metz Événements, le projet MOS-Laine a eu l’occasion de partager ses ambitions.

MOS-Laine pour aider les éleveurs

MOS-Laine est un projet ambitieux qui a pour objectif d’augmenter les revenus des éleveurs de moutons partenaires et de préserver l’environnement. « Avant notre projet, les éleveurs vendaient leurs laines en Chine pour 15 centimes le kilo. Ils perdaient de l’argent avec la tonte obligatoires, réalisée par des professionnels pour le bien-être animal. MOS-Laine fixe le prix de vente à 2 euros 50 le kilo et la transforme à l’échelle locale », résume Anne-Sophie Chabanon, adhérente au projet.

Lancée il y a deux ans, MOS-Laine réalise des produits manufacturés avec la laine locale. Bobines de fils, tours de cou, bonnets, mitaines, géo-textiles, feutres et panneaux d’isolation, pour l’instant, MOS-Laine sous-traite la transformation de la laine. Le projet : réhabiliter une usine de Bataville pour y transformer la laine en rouleaux de feutre pressé ainsi que des panneaux d’isolation.

« Cela fait plus de 20 ans que Bataville a fermé, notre usine redonnerait de la dynamique au lieu avec des créations d’emplois. En valorisant toutes les laines à bon prix, nous soutenons aussi les éleveurs et la filière ovine », ajoute Stéphane Ermann, président de la SCIC MOS-Laine. « Et, évidemment, l’enjeu environnemental est pris en compte. Non seulement parce qu’on évite les transports de la laine et transformant localement mais surtout en préservant les prairies. Elles sont vertueuses, notamment d’un point de vue de la filtration d’eau ».

Ce projet à Bataville est porté par la Société Coopérative d’Intérêt Collectif de MOS-Laine avec l’objectif premier de « soutenir la filière de l’élevage ovin et de maintenir les élevages en place », selon son président. Engagé depuis 2017, il devrait voir le jour d’ici fin 2024.

ROCHE Louis