Sentiment de liberté, voler tout simplement, la passion de l’ULM (planeur ultra léger motorisé) gagne du terrain en France. Rencontre avec le pilote expérimenté, Roger Bettinger, président de club ULM C3F de Zoufftgen.
Tombé dans cette fabuleuse aventure en 1996, Roger possède son propre ULM pendulaire avec à son compteur 1 500 heures de vol. Il affirme qu’il existe 6 classes d’ULM, pesant 450 kg maximum charges comprises. La France compte 15 000 licenciés.
L’ULM au coût d’une moto
Pour lui, l’ULM se compare à la moto, « c’est à peu près pareil sauf que ça vole ». Pour obtenir le brevet de pilote il faut avoir 15 ans révolus. « Compter plus ou moins 1 500 euros, avec une obtention entre 10 et 20 heures de pratique ». Le brevet se déroule en deux temps: « une partie théorique QCM a passer à l’aéroport de METZ-NANCY c’est comme le code de la route, une deuxième partie qui elle est pratique avec un instructeur d’une école de pilotage telle que Villerupt, Nancy… ». Un ULM d’occasion se trouve à partir de 5 000 euros.
Pour s’élancer avec le pendulaire il suffit d’une grand terrain. Le moteur ronronne, l’hélice tourne « on prend de l’altitude très rapidement avec une hauteur moyenne de 1 000 mètres, pour une vitesse de 150 km/h maximum». Il fait Zouftgen Verdun en moins de 30 minutes contre 1 h 15 en voiture. Une consommation de 10 litres à l’heure avec un réservoir d’une autonomie de 6 heures. Niveau entretien : c’est simple, vidange, bougie, huile, changer les filtres.
C’est une des passions où il faut être prudent et prévoyant pour anticiper une panne moteur. « Quand on vole, on doit toujours avoir un terrain en vue pour se poser si nous avons un problème ». En cas de coupure du moteur, l’ULM peut planer au minimum entre 6 et 10 km à une altitude de 1000 mètres.
« Le pendulaire, c’est une sensation de liberté, d’espace, de plaisir. Lors des vols nous voyons le paysage sous un angle différent ». C’est une facilité de se déplacer pour Roger qui souhaite faire découvrir sa passion au plus grand nombre. «L’ULM, c’est aussi une façon de faire de la thérapie aux enfants». Son club a réalisé des actions avec l’association Rafael qui amène de la joie aux enfants malades.
Mes vacances par le ciel !
Avec ses amis, Roger parcourt la France et ses reliefs pour les vacances. Pas de voiture, on décolle de la piste à Zoufftgen. Au palmarès de son équipe les lieux sont nombreux : « toutes les régions françaises, tel que la Normandie, les côtes du débarquement, les Alpes avec le Mont Blanc, le lac d’Annecy, du Bourget, l’estuaire de la Gironde… ». Cela demande une bonne organisation, «nous sommes tributaires de la météo, il faut prévoir les étapes : trouver un aérodrome ou une base ULM pour s’approvisionner en carburant, pour dormir et manger ».
J’ai testé pour vous !
« Je suis équipé d’un casque et d’un micro afin d’avoir une discussion pendant le vol avec Roger mon pilote. Ceinture boucler, moteur en route, nous commençons à avancer sur la piste. Nous prenons de la vitesse et décollons ! Nous prenons de l’altitude très rapidement, tout devient plus petit sur terre, c’est impressionnant ! Cela procure une sensation incroyable, presque indéfinissable ! Être comme un oiseau, voler où bon nous semble ! Regarder, découvrir des lieux magnifiques avec un panorama exceptionnel ». Pour un vol calme, il est conseillé de le faire avant que le vent se lève ou se couche : le matin ou le soir.
Pour celles et ceux qui souhaitent aussi découvrir les sensations de l’ULM, le club de Zoufftgen propose des baptêmes. Plus d’informations sur ici.
