Course-poursuite en contresens sur l’autoroute de Château-Thierry. Dans la nuit du 7 au 8 novembre le peloton de gendarmerie a fini par interpeller le chauffard. Le véhicule a été volé à Metz quelques heures plus tôt, devant le campus du Saulcy.

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Cinq heures. L’interphone sonne. Paul Rattin ne se dérange pas et reste au lit. « D’habitude ce sont des jeunes qui s’amusent. » Deux heures plus tard c’est au tour du téléphone de se manifester. Cette fois, c’est sur, ce n’est pas une blague.« Votre véhicule a été dérobé pendant la nuit. Vous êtes invité à déposer plainte. » Paul Rattin ne comprend pas tout de suite. On lui donne alors le numéro d’immatriculation de la Ford Escort, arrêtée sur l’autoroute près de Château-Thierry. C’est bien la sienne.

Contresens, sans permis et sous l’emprise de l’alcool
Vers quatre heures ce matin là, un homme a été appréhendé au volant de la voiture de M. Rattin sur l’autoroute A4 dans l’Aisne. Il aurait tenté de se soustraire à un contrôle des douanes volantes. Il s’est ensuite lancé à contresens sur l’autoroute avant d’être rapidement arrêté sans dommage majeur. Il  conduisait sans permis et sous l’emprise de l’alcool. L’homme est multirécidiviste.

« J’ai été porter plainte au poste du Pontiffroy avant de retourner au travail. ». Le prévenu, du fait de sa récidive passera en comparution immédiate le jeudi. Encouragé à poursuivre l’individu pour réclamer des dommages et intérêts, le quinquagénaire prend la chose avec philosophie et préfère refuser. Pour lui, le prévenu n’est pas solvable et l’amende retombera sur ses proches, croit-il. Ce qui l’embête davantage ce sont les renvois entre les différents services. L’assurance le renvoie à un centre d’appel « on ne sait où » afin de traiter le cas. Le dossier est partagé entre les forces de l’ordre de Metz et de Château-Thierry. « Ca n’avance pas ».


La situation ne l’inquiète pas plus que cela « C’est pas dramatique, on est embêté parce qu’on doit emprunter des voitures à droite à gauche à des amis, mais c’est que du matériel. On n’est pas matérialiste. » Paul Rattin et sa femme ne se font pas d’illusion « ça fait partie des risques de la vie en ville. »
Le matin du vol la première réaction a été d’en rire « c’est la voiture la plus pourrie du quartier, on pensait qu’on nous la prendrait jamais ! »
Il y a trois ans, le couple avait déjà subi une mésaventure comparable : leur voiture avait été volée, retrouvée, puis revolée trois jours plus tard ! « Jamais deux sans trois ! Mais je pense que cette fois la boucle est bouclée. »