La vidéo-verbalisation fait son arrivée à Metz. En phase expérimentale depuis le 31 octobre dans la rue aux Arènes et la place du Parlement, le dispositif tend à se développer.
Ce n’est pas un hasard si la rue passante, située derrière la gare, a été désignée. Un secteur « sujet à de nombreuses infractions de stationnement, notamment sur les voies de bus, ce qui entraîne parfois des perturbations du service » comme l’explique le maire de la ville, François Grosdidier.
Le procédé est simple. L’image du véhicule fautif est capturée pour identifier la marque et l’immatriculation. Un procès-verbal est ensuite rédigé et envoyé directement au domicile du titulaire de la carte grise.
Verbaliser les infractions récurrentes
Les caméras traquent ainsi discrètement les infractions de l’endroit. Un cas récurrent : les véhicules mal garés sur le trottoir, ou des emplacements qui ne leur sont pas réservés. La zone, très fréquentée aux heures de pointe, est partagée entre les arrêts de bus, les taxis, les dépose-minutes de la gare et les véhicules en circulation.
Attention, d’autres entorses à la loi sont concernées. C’est le cas des téléphones au volant, des ceintures de sécurité négligées, du port du casque pour les deux-roues motorisés, du temps imparti des arrêts minutes dépassé ou encore du respect des lignes blanches dont le franchissement est interdit. Selon le site du gouvernement, onze catégories d’infractions routières sont verbalisables dans ce contexte. Les amendes peuvent atteindre 135 euros.
Des tolérances pour système encore en phase d’essai
Il y aura cependant des tolérances. Hervé Niel, l’adjoint au maire (LR) chargé de la sécurité et de la tranquillité publique, prend l’exemple du dépose-minute de la gare : « si une personne descend des valises, une poussette ou une personne âgée et revient un quart d’heure après, on ne va pas le verbaliser. En revanche, si on voit quelqu’un partir une demi-heure, faire autre chose ou aller à l’opposé de la gare, on verbalisera. »
La Ville a d’ores et déjà annoncé sa volonté d’améliorer le système de vidéo protection. D’ici 2026, 1000 caméras seront déployées. Selon les résultats de la rue des Arènes, la pratique pourrait s’étendre à d’autres quartiers.
En place depuis 2008, la vidéo verbalisation des infractions routières est aujourd’hui déployée partout en France dans plus de 70 départements et 200 villes.