La ville de Metz renonce à l’Euro 2016. Avant elle, Nancy et Strasbourg avaient déjà déclaré forfait. Retour sur une occasion manquée.
En juillet 2010, le comité exécutif de l’UEFA décide d’attribuer l’organisation de la coupe d’Europe de football 2016 à la France. Le stade Marcel Picot à Nancy et celui de la Meinau à Strasbourg doivent accueillir des matchs. Ils sont inscrits dans le dossier de candidature français. Après plusieurs rebondissements, Strasbourg et Nancy ont jeté l’éponge entre juillet 2010 et décembre 2011. Le projet messin entre alors dans la partie. Mais le 29 févirer, le maire de Metz a récemment annoncé qu’il préférait abandonner.
Pas d’Euro pour la capitale européenne
Qui se frotte à l’Euro, s’y pique
Dans le cadre de la candidature française à l’Euro 2016, la ville de Nancy avait pour projet d’agrandir le stade Marcel-Picot. L’enceinte nancéienne devait accueillir 32 000 spectateurs contre 20 000 actuellement. Les Nancéiens pensaient pouvoir tirer profit du retrait du dossier strasbourgeois. Le coût du projet est estimé entre 60 et 100 M€. Après avoir longuement étudié les schémas proposés par les constructeurs Bouygues et Vinci, les collectivités nancéiennes décident de retirer la candidature de la ville ducale. Le problème ne réside pas dans le financement de l’extension du stade Marcel-Picot. Il s’agit des investissements au long terme proposés par les entrepreneurs (partenariat public-privé). Le 2 décembre 2011, le maire de Nancy a annoncé que la ville retirait sa candidature (détails sur l’Est Républicain). La donne change et une autre ville entre dans la partie. C’est au tour de Metz de monter un projet de rénovation.
Jamais deux sans trois
Lorsque le maire de Nancy annonce le retrait de la ville, tous les yeux se tournent vers la capitale lorraine. La ville avait déjà un projet de rénovation du stade Saint-Symphorien dans l’optique de l’Euro. Mais il a finalement été abandonné. Après le retrait nancéien, Metz remonte en selle et la ville se penche sur des études pour l’extension de l’enceinte du FC Metz. Le montant des travaux est estimé à 45 M€. Ils seraient financés par la ville, le conseil général de la Moselle, le FC Metz, l’État (si la ville est désignée hôte) et des partenaires privés. Mais le 29 février, le maire de Metz décide de retirer la candidature de la ville, trois mois seulement après son entrée dans la course (notre reportage vidéo). Dominique Gros a expliqué que trois raisons l’ont poussé à ne pas aller plus loin : le manque d’engouement des Messins pour cet événement, la question de l’aide de l’État dans le financement qui lui semblait floue et le risque de dépassement de la facture du nouveau Saint-Symphorien (45 M€). Après l’Ouest, le Nord-Est est le grand absent de la compétition européenne.
Une seule solution pour les habitants du grand Est : se rabattre sur Lyon, Paris, Lens et Lille pour pouvoir assister à des matches de l’Euro 2016.