Pour la première fois en France, le Parti Socialiste organisait le premier tour des primaires citoyennes dimanche 9 octobre. Au premier étage de l’Hôtel de ville de Metz, des dizaines de personnes faisaient la queue.

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Ambiance feutrée, craquements de parquet, des discussions se forment au fil de l’attente. Au bout du chemin : un ballon rouge sur lequel apparaît un message « Primaires citoyennes : le 9 et le 16 octobre 2011, c’est vous qui décidez ». En Moselle comme au niveau national, les électeurs ont choisi Hollande et Aubry.

A Metz, 3 721 électeurs se sont hâtés dans les bureaux de vote. Un succès pour ces premières primaires citoyennes selon les organisateurs. Pourquoi une telle mobilisation? Retour sur une journée d’élections au bureau de vote de l’Hôtel de ville de Metz.

Donner la parole aux citoyens…

«1 400 votants sur la commune de Metz à midi», c’est beaucoup d’après Yoan Hadadi, secrétaire fédéral du parti socialiste en Moselle. Une bonne surprise pour les militants qui se félicitent de la réussite de l’opération. «Tout à l’heure, il y avait la queue dans les escaliers de l’Hôtel de ville. Le fait d’attendre, c’est déjà une preuve de la volonté de voter». Ce succès, Yoan l’explique par l’attrait de la nouveauté, la possibilité de choisir soi-même le candidat. Selon lui, les électeurs ressentent un besoin de changement et l’envie d’y participer.

Pour Francis, électeur, ces premières primaires citoyennes sont l’occasion de s’exprimer, un rendez-vous démocratique à ne pas manquer. Y participer, «c’est la moindre des choses». Pour d’autres électeurs, ces primaires socialistes sont l’espoir de redonner une «nouvelle orientation au gouvernement, quelque chose de plus démocratique pour le peuple». Avec les enfants, seuls ou accompagnés, entre amis, avec un chien, ou même en béquilles : beaucoup se sont déplacés pour choisir leur avenir et participer à la vie citoyenne.

… Et aux candidats

Les primaires socialistes sont aussi l’ occasion de s’exprimer pour les politiques. Avant les élections, les six candidats ont pu présenter leurs projets politiques au cours de trois débats télévisés. Ils se sont positionnés dans les valeurs de gauche, offrant la possibilité aux électeurs de se forger une opinion, de conforter leurs choix ou de les modifier. L’occasion notamment de gagner en visibilité auprès des électeurs. Ces débats ont-ils influencé les votes des Messins ? C’est ce que nous leur avons demandé.