Si vous cherchez les Experts, il faut vous tourner vers ces messieurs vêtus de survêtements…
{yootooltip title=[Quand une équipe détient tous les titres majeurs de son sport, les voir en action est un événement très prisé. (glissez la souris sur cette phrase pour voir leur palmarès)] width=[200] mode=[cursor] sticky=[0]} Un triplé rarissime : champions olympiques en 2008 à Pékin, champions du monde en 2009 à Zagreb, et champions d’Europe en 2010 à Vienne. Egalement champions du monde en 1995 en Islande et en 2001 en France, et champions d’Europe en 2006 en Suisse.{/yootooltip}
Metz a vibré lundi soir pour la venue de l’équipe de France de handball, même si cela n’était qu’un match amical de fin de saison contre l’Egypte. Retour sur les coulisses de l’événement, et sur cette soirée de gala.
Régnant presque sans partage sur la première décennie du XXIème siècle, l’équipe de France ne laisse que des miettes à ses adversaires depuis 2006. Seuls l’Allemagne en 2007 (demi-finale des Championnats du Monde) et la Croatie en 2008 (demi-finale des Championnats d’Europe) ont empêché les Tricolores de se lasser de la victoire.
Inutile, donc, de dire que l’annonce d’un match de l’équipe de France aux Arènes de Metz a fait l’effet d’une bombe. Les 4000 places disponibles se sont arrachées en une semaine, un mois avant la rencontre…Votre serviteur n’a évidemment pas dérogé à la règle.
A l’origine de cette visite attendue par toute une région, un clin d’oeil : le comité de Moselle avait obtenu le droit d’organiser, pendant les Championnats du Monde 2001 remportés par les Français, un quart de finale. Le 31 janvier 2001, stupeur au Galaxie d’Amnéville : l’Egypte bat la grande Russie (21-19), et est devenue en Moselle la première sélection non-européenne à se qualifier pour le dernier carré d’une compétition mondiale. Une surprise de taille.
Dix ans plus tard, la tenue de cette rencontre amicale est justifiée par cet audacieux syllogisme signé Philippe Grégoire, président du comité de Moselle de handball : « Il existe une relation particulière entre la Moselle et l’Egypte. » Blague à part, c’est sans doute le sérieux du dossier messin qui a fait pencher la balance du côté des Arènes : organisation de matches des Championnats du monde masculin en 2001 et féminin en 2007, du « Final Four » des Coupes de la Ligue masculine et féminine, et enfin mise en place d’un tournoi international (le regretté Tournoi des Arènes, porté disparu depuis 2003). Le matin du 7 juin 2010, Metz se prépare donc à accueillir les Experts.
Une conférence de presse pour l’échauffement
La présentation de la journée a mis en scène de Jacky Bettenfeld, vice-président de la Fédération Française de Handball et Messin d’origine, du speaker officiel Marc Maury, du président du comité de Moselle de Handball Philippe Grégoire, et du président du Conseil Général de Moselle Philippe Leroy, accompagné de son adjoint aux sports Jean François.
Dans la salle des délibérations du Conseil Général, l’ambiance était détendue et l’enthousiasme contagieux : à tel point que les rares comparaisons tentées entre le handball et le football ont été rapidement avortées : « Personne n’a d’écouteurs sur les oreilles en descendant du bus », a tout de même glissé Philippe Grégoire, en référence à l’isolement pratiqué par les footballeurs de l’équipe de France. La cohésion et l’esprit de groupe des Experts ont été longuement salués, sans oublier Claude Onesta, le coach qui « fait prendre la mayonnaise. »
Lors des questions posées par les journalistes, les invités ont souligné la présence le soir du match de jeunes joueurs invités en tribune spéciale. Ceux-ci ont participé à un tournoi ZUS (Zones Urbaines Sensibles), préparé en deux mois.Les représentants du handball mosellan et français ont insisté sur un autre point : « L’équipe de France appartient à la France ! » En effet, le tournoi des Arènes donnait jusqu’en 2003 l’occasion au public messin de voir l’équipe de France disputer quelques rencontres de bon niveau (Allemagne, Tunisie et Japon étaient au rendez-vous de la dernière édition). « Il en faut donc pour tout le monde. » Et tout le monde en aura, ou presque : le lendemain du match à Metz, les Bleus sont partis rallier Toulouse, patrie de Claude Onesta.
Quelques photos du match :