La Libye continue de plonger dans l’instabilité jour après jour. Ultimes événements notables : la prise des deux champs pétroliers à 200 km au sud de la ville de Syrte, jusqu’alors contrôlés par les autorités officiellement reconnues à l’international sous le commandement du général Khalifa Haftar.
Le doute subsiste encore pour savoir qui sont les nouveaux propriétaires des champs pétroliers d’Al-Bahi et Al-Mabrouk. Il s’agirait soit du groupe Fajr Libya ou bien d’un groupe islamiste lié à Daesh (d’après les témoignages de la BBC). Ce qui est sûr en revanche, c’est que les sites avaient déjà été évacués depuis début février suite à une première attaque faisant 11 morts.
Le colonel Ali Al-Hassi, sous le commandement du général Khalifa Haftar a précisé que les forces en charge du contrôle de ces champs s’étaient repliés après avoir épuisé leur stock de munitions. Il estime d’ailleurs que les assaillants « sont en route pour prendre le champ d’Al-Dahra« .
Une situation politique toujours chaotique
Depuis le début de semaine, la guerre semble s’intensifier en Libye. La situation politique est chaotique sur place et voit s’affronter deux principaux camps :
- Le groupe Fajr Libya, principalement installé à Tripoli depuis le mois d’août 2014.
- Les autorités de Tobrouk (à l’extrême Est du pays), reconnues par l’ONU comme le pouvoir légal en place suite aux élections en juin 2014 et commandées par le général Khalifa Haftar depuis le lundi 2 mars.
Depuis le début de la semaine, plusieurs affrontements ont eu lieu entre les deux belligérants majeurs. Toujours concentrés sur les infrastructures stratégiques du pays : ports, aéroports et champs pétroliers, synonymes de manne financière.