Branle-bas de combat deux jours à peine avant le coup d’envoi de la seconde Nuit Blanche. Dans la nuit de mercredi à jeudi, a eu lieu la mise en place du projet le plus phallique de l’événement: « Urbs-Orbis », soit l’installation de projecteurs de grande puissance au coeur de huit colonnes de béton disséminées tout le long du parcours. Sang-froid et patience s’imposaient.
Ces tubes de plus de 10 tonnes seront les jalons de votre nuit, ce vendredi 2 octobre. Les astres autour desquels graviteront les quelques 80 événements de Nuit Blanche, disposés le long de l’antique voie romaine, le « cardo maximus », qui traversait Metz du Nord au Sud. A chaque étape, il suffira de lever les yeux pour savoir où se diriger pour poursuivre la visite éphémère de la ville transformée. Et si vous craignez tout de même de vous perdre, vous pourrez toujours grimper dans une des navettes prévues pour l’occasion, chaque halo constituant autant d’arrêts. Point de départ Place Jeanne d’Arc, au sommet de la Colline Sainte-Croix.
Le convoi exceptionnel mis en place pour l’occasion se traîne lentement mais sûrement le long du parcours. Ouvriers, électriciens et artistes inquiets gravitent autour des semi-remorques où trônent les mastodontes de pierre servant habituellement de conduites d’eau pour les barrages. L’exercice est délicat, les ouvriers de Demathieu et Bard s’affairent autour de la grue. C’est à l’étroit croisement de la rue Taison et de la rue du Four du Cloître qu’a lieu la manoeuvre la plus impressionnante de la soirée: les riverains curieux ayant risqué un coup d’oeil auront pu voir une oeuvre d’art en pleine gestation frôler leurs fenêtres… le test lumière s’avère problématique, il faudra attendre 3h du matin pour admirer la première colonne de lumière « relier le monde céleste à celui des hommes ».
Les messins peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Urbs-Orbis veillera à ce que, vendredi soir, leurs pas les mènent tout droit dans les multiples sanctuaires éphémères de la création contemporaine.