L’hypercentre de Metz est confronté à des problèmes de gestion des déchets. Des tas de poubelles se forment tous les soirs devant les points de dépôts. Ces déchets sont déposés par les riverains et les commerçants aux horaires fixés, entre 18 et 20 heures. Une solution a été trouvée par la municipalité, installer des locaux poubelles.

« Cela ne donne vraiment pas une belle image de Metz », commente une habitante devant un tas de poubelles rue Serpenoise, dans l’hypercentre de Metz. La gestion des déchets est une vraie problématique pour tout ceux qui fréquentent l’hypercentre ou y travaillent.

« Notre but à terme est de ne plus voir aucune poubelle en centre-ville de Metz. Nous voulons que tout soit engagé avant la fin du mandat (2026). Pour cela, la seule solution est de prévoir des locaux poubelles », estime Martine Nicolas, adjointe à la propreté urbaine depuis 3 ans. Solution que Jérémy Roques, élu de l’opposition semble valider : « Mettre en place des locaux poubelles est la seule solution imaginable. Mais elle coûte cher car nécessite l’achat ou la location de cellules commerciales vides. Les commerçants auraient des cartes d’accès pour y déposer leurs déchets ». Il nuance tout de même : « C’est la solution utilisée dans de nombreuses villes mais le conseil ne met pas le budget. Metz est vraiment en retard sur cette question là ».

Un processus long et couteux

Le processus d’installation de locaux poubelles est également très long, l’adjointe l’estime à presque deux ans. Elle considère avoir déjà fait bonne avancée avec 23 locaux installés sur 36 points identifiés : « Plus on se rapproche de l’hypercentre, plus c’est compliqué. On a identifié trois points prioritaires : en Fournirue, rue de la Tête d’Or et rue Serpenoise. Un local sera installé rue Serpenoise en novembre, un second en Fournirue est prévu pour 2024. »

L’opposition confirme que c’est un processus long mais déplore que les horaires des points de dépôts provisoires fixés actuellement ne coïncident pas avec ceux de fermeture des commerces  : « Ce problème d’horaire oblige les employés à jeter les déchets avant de finir leur journée. Cela provoque l’entassement des cartons et poubelles ». La solution pour le ramassage des cartons sera mise en place en novembre par la municipalité.

En parallèle, la municipalité travaille sur une autre question importante, les biodéchets. En effet, la loi anti-gaspillage de 2020 a fixé comme date limite le 1er janvier 2024 oblige les collectivités à trouver des solutions pour que le tri à la source des biodéchets soit généralisé. La solution principale est l’installation de composteurs dans la ville qui devrait se multiplier avant la fin de l’année.

ROCHE Louis