Dès le 1er mars 2020, il sera possible de bénéficier gratuitement des transports en commun dans tout le Luxembourg. Une mesure aussi inattendue que saluée par les habitants de ce pays, mais aussi par ses voisins européens. Côté français, cette réforme parait très utopique tant l’Etat est à la recherche d’argent pour renflouer ses caisses. La SNCF est malade et ne pourrait se permettre, question de survie, de supprimer les fonds offerts par ses voyageurs. En Allemagne, l’idée d’une gratuité des transports en commun soumise à la Commission Européenne par des ministres pour répondre aux enjeux écologiques n’a durée que le temps d’une éclaircie. Le Bundestag ayant très rapidement rétorqué qu’il était impossible, pour un pays comme l’Allemagne (83 millions d’habitants), de mettre en place ce genre de réforme. Comment le Luxembourg, pays enclavé entre ces deux nations, peut-il donc se permettre une telle mesure? Car c’est est en fait un petit pays. Un petit pays qui est riche, très riche. Troisième pays au plus haut PIB par habitant dans le monde derrière Le Qatar et Macao, le Luxembourg connaît la recette pour faire tourner la planche à billet. Haut lieu de la finance européenne, le Grand Duché accueil environ 140 sièges de banques sur son territoire, avantages fiscaux oblige. Il est donc inévitablement plus facile pour ce petit Etat souverain d’assumer une telle mesure qui sera immédiatement financé par les impôts de ses concitoyens. Naturellement écologique car elle pousse ses habitants au transport vert, cette réforme se veut avant tout sociale. La gratuité des transports en commun luxembourgeois touchera directement aussi les travailleurs transfrontaliers français. Ils payeront ainsi dès mars prochain leur abonnement de train bien moins cher. Dès leur arrivé au Grand Duché, le voyage deviendra ainsi gratuit. Des idées qui séduiront sans nul doute l’usager français, lui qui protestait un an plus tôt de l’augmentation des prix à la pompe. Pour l’heure, cette réforme ne peut être prise que par les pays les plus riches. Comme un effet domino, espérons qu’elle ne tarde pas trop à donner des idées à ses voisins européens. En finalité et c’est là la meilleure des choses, cette mesure est surtout plus que souhaitable pour notre bonne vieille Terre de plus en plus fragile.
L'un des nombreux bus électrique de Luxembourg-ville. Photo : LR