Les nouveaux AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap), anciennement AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), manquent toujours à l’appel en 2019. Pour 12 millions d’élèves et 880 000 enseignants, on compte seulement 110 000 AESH.
Etre Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap ce n’est pas facile. Leur rôle paraît simple sur le papier : accompagner l’enfant pour qu’il acquière les compétences attendues. Mais ce domaine est très précaire. Les contrats aidés n’existent plus et les renouvellements de CDD se font rares. Etre AESH c’est devenir quelqu’un d’essentiel dans l’éducation et le développement d’un enfant dans le besoin. Avec un salaire minime et une formation de 60 heures seulement. Il y a de moins en moins de personnes souhaitant être AESH, c’est pourquoi les critères de recrutement se sont assouplis.
Pourtant ce rôle est indispensable pour l’enfant et les parents. De nombreux élèves qui ont besoin d’une AESH, oui je dis une car cette profession est à dominante féminine, n’en ont pas. En septembre dernier, par exemple, une mère strasbourgeoise a occupé une grue pour manifester le manque d’AESH que subissent ces enfants.
Cette contestation à ce sujet est bien masquée par l’éducation nationale. Il est difficile d’obtenir des témoignages d’instituteurs car les inspecteurs de circonscriptions n’autorisent pas les journalistes à accéder à une classe. Encore plus pour traiter du “manque” d’AESH. Le sujet est dit “trop sensible” et il ne faut pas “exacerber les tensions”. Voici la réponse obtenue pour une demande de tournage dans une classe de CP.
Le ministère de l’Education assure que les enfants privés d’AVS le sont momentanément et que ces cas devraient être rapidement résolus. A voir si chaque enfant concerné aura une AESH jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Barbara Paul-Foos