C’est une vraie tradition pour les terminales. Cent jours avant le baccalauréat, les lycéens se déguisent pour fêter le début des révisions. A Metz, mercredi 19 mars, ils étaient plus de 2.000 à défiler dans les rues, de l’Esplanade à la place de la République. Nous nous sommes glissées dans le cortège.
A Metz, c’est en suivant une camionnette à la musique électro que les lycéens ont traversé la ville. Ambiance boite de nuit avec déguisements originaux : une Barbie dans sa boite, des bananes, toute la clique d’Alice au pays des merveilles et même DSK avec son célèbre peignoir… Ils étaient tous là pour fêter le début des révisions. Alors, rendez-vous dans 100 jours !
[toggle title= »La tradition du Père Cent« ]
Le Père Cent (aussi appelé percent ou persan) vient d’une tradition militaire quand, à la fin de leur service obligatoire à l’armée, les recrues pouvaient fêter leur « liberté ». Les lycéens se sont ensuite approprié la tradition en se déguisant quelques mois avant de commencer les épreuves du bac, pour marquer le début des révisions. Ce carnaval lycéen ne se pratique que dans certains endroits : en Aquitaine, Deux-Sèvres, Charente-Maritime et en Lorraine. Selon les régions, les futurs étudiants peuvent se jeter de la farine ou même des œufs. D’autres demandent de l’argent aux passants. Très souvent, une soirée en boîte de nuit est prévue les jours suivants le Persan pour enterrer la vie lycéenne (pour les plus chanceux).
Amusement et violences
Certains établissements tolèrent que les élèves – seulement les terminales – viennent déguisés en cours mais aussi leur absence s’ils défilent dans la rue. C’est aussi l’occasion pour le chef de l’établissement d’exprimer ses vœux de réussite à ses – bientôt anciens – élèves. Au-delà de l’amusement enfantin, la consommation de drogues et d’alcool (dès 8 heures du matin !) transforme parfois la fête. Certains lycées ont même décidé d’interdire cette manifestation mais en règle générale l’ambiance est plutôt bon enfant. Pour éviter que la ville se transforme en omelette, que les rues soient jonchées de canettes ou autre débordement plus graves, des patrouilles de police surveillent la manifestation. [/toggle]
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