Laisser les artistes exprimer leur créativité via la photographie, voilà l’un des objectifs de l’association messine, Bout d’essais. Elle est basée sur un échange de temps de bénévolat contre celui d’utilisation des locaux et/ou du matériel photo. Dernière nouveauté, le dispositif ASA (Aide et Support Artistique) .
Bout d’essais, a été créée en 2010 par deux photographes : Luc Dufrène (Président de l’association) et Sandrine Creusot (chargée de projet). Ils sont installés depuis 2012 à l’espace création et innovation de TCRM-Blida à Metz. Des artistes de différents horizons ont rejoint l’association : des photographes, mais aussi des illustrateurs, des scénographes, couturiers et artistes plasticiens. Les installations sont disponibles pour les professionnels comme pour les amateurs mais ils doivent être autonomes. L’association n’est pas un club photo, elle est plutôt là pour répondre à une demande des artistes qui ne trouvent pas de locaux pour travailler.
Le dispositif ASA : Kézako?
Fin janvier, l’association Bout d’essais a lancé un dispositif intitulé ASA. Luc Dufrène l’explique comme étant «un échange de compétences pour les artistes photographes ou non. Ceux qui ont besoin de locaux et de matériel travaillent ici et en échange ils peuvent consacrer du temps aux activités de notre association. » Cela dit, le président de l’association précise que l’échange de temps n’est pas obligatoire. Le photographe peut très bien payer l’association en contrepartie, s’il n’a pas de moment à consacrer à ses activités. Pour permettre aux photographes de travailler dans de bonnes conditions, l’association dispose d’un studio photo et d’un laboratoire de traitement d’images à Blida.
Au studio photo, il est permis de repousser les limites de la créativité
Le studio de prise de vue donne aux photographes la possibilité de choisir un décor et une mise en scène qui leur conviennent. C’est donc la liberté artistique qui prime. « Ici on a la possibilité de mettre en œuvre des projets un peu ‘foufou’, ce qu’on ne peut pas faire ailleurs » souligne Luc Dufrène. « Le photographe peut jeter de l’eau, de la peinture ou du sable sur le sol s’il en a besoin. On peut toujours tout nettoyer après ». Cela n’empêche pas l’association de plutôt accueillir des photographes habitués à gérer du matériel. Luc Dufrène s’enthousiasme à l’idée de les recevoir :
Honneur à la photographie argentique dans le labo photo
Parmi les installations disponibles : un laboratoire photo. L’occasion pour les photographes de développer leurs photos argentiques dans une pièce éclairée à la lumière rouge. Le matériel (agrandisseurs, objectifs agrandisseurs, bacs et produits chimiques) sont mis à disposition, pendant toute la durée nécessaire à l’artiste. Dans ce cas également, il faut savoir travailler en autonomie même si des ateliers grand public vont être organisés.
La Flashmobile : Une caravane ambulante inspirée de la photographie des années 1870
Au-delà du labo et du studio photo établis à Blida, l’association sillonne les routes à l’aide d’une caravane. D’où le concept de la Flashmobile. L’objectif étant de rendre hommage au concept des photographes ambulants des années 1870, et d’aller à la rencontre d’individus souhaitant se faire ‘tirer le portrait’. La caravane équipée d’un labo et d’un studio photo, était présente au Téléthon 2014 à Metz. « On a bossé à la Place de la Comédie pendant deux jours. Nous avons fait un studio participatif où l’on a accueilli des gens sous une tonnelle où on avait fabriqué un toit » Une activité qui s’est faite avec l’aide du photographe Benjamin Mathia, qui a en contrepartie utilisé le labo de l’association pendant quatre jours.
Voici une visite des lieux en photos :